Usages sociaux de la rumeur, sociabilité, hypothèses, En Marche, groupes sociaux, réseaux sociaux, objectivité, sources d'informations, bouche-à-oreille, médias de masse, désinformation, communication, Mounir Mahjoubi
Jean-François Revel définit la rumeur comme étant "le plus vieux média du monde". D'un point de vue général, ce terme désigne la propagation exponentielle d'une nouvelle non vérifiée dans un public plus ou moins large, et dont la diffusion échappe aux dispositifs de certification des informations. Scientifiquement parlant, la rumeur n'a pourtant rien de péjoratif et peut même être vue comme une forme d'échange social bénéfique.
[...] Le troisième point concerne la négativité du message. Même s'il existe dans de rares cas exceptionnels des rumeurs positives, la majorité des informations prédisent des perspectives peu réjouissantes, et qui apparaissent pour les individus comme étant hors de contrôle. Finalement, la dernière condition d'existence d'une rumeur concerne l'attribution, qui vise à donner une forme de véracité au propos en s'appuyant sur des sources incertaines, mais dont le témoignage doit faire foi (un ami, une lecture, ou même un média de masse.) Comment se forme une rumeur ? [...]
[...] De plus, il s'est directement exprimé au sujet de la rumeur prétextant une liaison avec Mathieu Gallet, à la tête de Radio France, en prenant la fausse information avec humour. Le fait qu'Emmanuel Macron lui-même mentionne et parle de ce sujet a permis d'enterrer la rumeur. Comme l'explique Mounir Mahjoubi : Dès le lendemain, personne n'en avait rien à faire. Une fois qu'il en a parlé, c'est beaucoup moins excitant. Ça n'est jamais remonté . Bibliographie Logiques de l'exclusion. Enquête sociologique au cœur des problèmes d'une communauté, N. [...]
[...] À l'image du bouc émissaire selon R. Girard, les autorités ou groupes minoritaires sont tenus responsables du malaise social, et deviennent victimes de ce transfert d'agressivité . De là émergent les théories du complot. Rumeur et sociabilité ordinaire Pourtant la rumeur est considérée comme positive au sens où elle permet une forme de sociabilité. Il s'agit d'un phénomène de transaction coopérative qui permet au corps social de mutualiser ses connaissances pour donner une interprétation collectivement acceptable à une situation confuse. [...]
[...] De quoi est faite une rumeur ? Une rumeur possède quatre caractéristiques intrinsèques qui permettent de la définir et de la différencier d'autres formes de bruits sociaux : l'instabilité, l'implication, la négativité et l'attribution de l'information. L'instabilité du message relève du système de bouche-à-oreille qui suppose une spéculation, une modification ou une manipulation de l'information communiquée. À ce propos, la fidélité d'une rumeur dépend du degré d'intéressement de l'individu face à l'information transmise. Plus une personne est impliquée, plus la modification du message est grande. [...]
[...] Ce qui produit un processus de déformation de l'information. L'usage social de la rumeur Rumeur et effet de masse L'émergence au XIX° siècle de la société de masse et de ses moyens de communication ont amplifié ce modèle qui se limitait autrefois à de simples ragots de villages. Depuis l'émergence d'internet, la propagation de ces informations douteuses devient d'autant plus rapide. La disparition des gate keepers, qui assuraient un filtrage de l'information, donne un droit de parole à l'ensemble de la communauté virtuelle, laquelle offre une multitude de propos plus ou moins fondés. [...]
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