La typologie parétienne des actions

Thèmes abordés

Typologie parétienne, action, résidu, agrégat, néophobie, ascétisme

Résumé du document

Il distingue les « actions logiques » des « actions non-logiques » : les premières sont des moyens appropriés à un but et qui s'unissent logiquement à ce but; les autres n'ont pas ce trait de caractère. Les actions logiques ont une fin logique perçue objectivement et subjectivement. Parmi les actions non logiques, on distingue 4 genres suivant la perception subjective et objective (ou pas) du but qui est visé.

Extraits

[...] Tendance à exposer sa vie : liée au besoin de l'estime d'autrui. Partage de ses biens avec autrui : on renonce en faveur d'autrui à certaines jouissances. Sentiments de hiérarchie : subsiste toujours même dans les sociétés qui proclament l'égalité des individus. Besoin d'approbation de la collectivité : ici la différence entre les sentiments et sa manifestation apparaît. Besoin d'être reconnus est un sentiment très puissant : ce sentiment est souvent caché, celui qui recherche le plus la gloire fait souvent semblant de ne pas s'en soucier. [...]

[...] Si le besoin de logique était satisfait que par les raisonnements logico expérimentaux, il n'y aurait pas de dérivations. Il prend l'exemple du sacrifice pour la patrie, certains hommes ayant un sentiment qui les pousse à se sacrifier pour leur patrie, conséquence d'un état psychique donné. « Il est doux et beau de mourir pour sa patrie », le langage exprime bien ici un sentiment. Dans cette sentence, il y a une partie variable (dérivation) et une partie constante (résidus). Le résidu exprime ce sentiment. [...]

[...] Uniformité obtenue en agissant sur soi-même : l'imitation fait partie de ce genre et joue un grand rôle dans les phénomènes sociaux. Souvent on trouve un but utile à atteindre et on l'obtient en imitant un autre qui l'a obtenu ; c'est une action logique, mais ce n'est pas toujours le cas. Uniformité imposée aux autres : l'homme imite pour s'uniformiser, mais il veut que les autres fassent de même. Si quelqu'un s'écarte de l'uniformité, il y a un malaise, un sentiment d'hostilité aux transgressions d'uniformité. Néophobie : le sentiment qui empêche les innovations qui viendraient troubler l'uniformité. [...]

[...] Classe VI : Résidu sexuel : il ne s'agit pas du simple appétit sexuel, mais surtout le résidu sexuel de raisonnements et théories (prôner la chasteté Il constitue aussi une typologie des « dérivations » qui ont pour but de satisfaire par une pseudo-logique le besoin de logique et de raisonnement que l'homme éprouve. Quand on tâche à faire apparaître logiques les actions non-logiques, on utilise des dérivations. Les dérivations tirent leur force des sentiments (caractère subjectif des explications que l'on donne). Les dérivations qui sont de simples affirmations (« on fait ainsi parce qu'on fait ainsi » ou « parce qu'on doit faire ainsi ») constituent la première classe. Lorsqu'on utilise l'autorité de sentences ayant cours dans la collectivité, on se situe dans la deuxième classe. [...]

[...] La typologie des « résidus » Il distingue ici six classes subdivisées en catégories : Classe I : Instinct des combinaisons : des phénomènes donnent pour résidu une tendance à combiner certaines choses. Nous avons un instinct qui pousse aux combinaisons en général. Classe II : Persistance des agrégats : une fois qu'il est constitué, un instinct s'oppose à ce que les choses ainsi unies se séparent ; et si c'est inévitable, il s'agit de dissimuler la séparation. Rapports de classes sociales : le fait de vivre dans une collectivité donnée imprime certaines idées dans l'esprit. [...]