Les travaux de Jon Elster et son article "A plea for mechanisms"

Résumé du document

« Lorsqu'on me demande quelle est ma spécialité, je réponds que je fais ceci-et-cela ». C'est en ces termes que se définit Jon Elster, sociologue, philosophe et historien d'origine norvégienne, auteur du texte « A plea for mechanisms », paru dans l'ouvrage « Social mechanisms An analytical approach to social theory ». En effet, Jon Elster mêle dans ses travaux de la philosophie analytique, de la psychologie, de la sociologie et de la logique, ce qui n'est pas sans influence sur son étude de l'utilité des mécanismes dans les sciences sociales. « A plea for mechanisms », autrement dit « Plaidoyer pour les mécanismes », s'attache ainsi à détailler le concept et l'utilisation du mécanisme dans les sciences sociales. Ce texte est emblématique de la pensée d'Elster et de la méthodologie qu'il utilise au fil de ses travaux.
Il est possible de commencer par étudier l'auteur Jon Elster, ses travaux, son courant et son approche en sciences sociales pour ensuite s'appliquer à déterminer la méthodologie de son texte « A plea for mechanisms ».

Extraits

[...] Ce texte est emblématique de la pensée d'Elster et de la méthodologie qu'il utilise au fil de ses travaux. Il est possible de commencer par étudier l'auteur Jon Elster, ses travaux, son courant et son approche en sciences sociales pour ensuite s'appliquer à déterminer la méthodologie de son texte A plea for mechanisms Jon Elster, ses travaux, son approche sociologique 1. Jon Elster, un penseur transdisciplinaire Il faut d'abord et avant tout présenter brièvement qui est Jon Elster. Il est né en 1940 à Oslo et enseigne la sociologie, la philosophie et la science politique en France et aux États-Unis. [...]

[...] Ils pensent néanmoins qu'il ne faut pas abandonner la théorie du choix rationnel parce qu'elle reste utile du champ des sciences sociales. Dans ses derniers travaux, il pense qu'il faut également analyser l'irrationalité et porte un regard beaucoup plus critique sur les théories du choix rationnel. Une partie substantielle de ses travaux porte aussi sur les théories de la justice et de l'équité Son approche des sciences sociales Enfin, il faut aussi détailler l'approche qu'a Jon Elster de la sociologie et des sciences sociales. [...]

[...] On a donc pu éclairer qui était Jon Elster, quels étaient ses travaux et où le placer parmi les courants sociologiques. On comprend ainsi qu'étant un penseur transdisciplinaire, il va utiliser dans ses textes des exemples issus de la psychologie, de la logique ou de la science politique, on comprend aussi l'influence de ses travaux sur la théorie du choix rationnel et évidemment, son approche des sciences sociales ressort aussi au fil de son travail. Il faut maintenant s'attacher à définir sa méthodologie. [...]

[...] Cette mise en perspective du texte d'Elster nous permet de faire ressortir sa méthodologie. Il s'applique à une dissection minutieuse des phénomènes sociaux afin de saisir leur particularité et leur plus petit élément, qu'il va chercher à lier à d'autres via la procédure de mécanismes qu'il défend au fil du texte. C'est un tenant de l'individualisme méthodologique donc il privilégie l'approche à partir de l'individu au détriment d'une approche par les grandes institutions ou organisations. Il opte également pour une sociologie de l'abstraction qui est capable d'analyser via des concepts spécifiques et abstraits des phénomènes sociaux concrets. [...]

[...] Jon Elster a aussi plaidé pour l'individualisme méthodologique, on peut donc le rapprocher de ce courant. Il considère qu'analyser les grandes entités comme les organisations ou les sociétés n'est pas de l'ordre de la science sociale. Pour lui, l'explication via les sciences sociales doit se fonder sur l'idée que les entités capables d'action sociale sont les individus ainsi que sur ce qu'il appelle les microfondations qui permettent d'expliquer les grands changements sociaux par les actions individuelles. Il s'oppose notamment dans ses travaux à l'approche fonctionnaliste de la sociologie. [...]