L'Homme vit en société et son intégration y est d'autant plus forte qu'il tisse de nombreux liens avec les divers groupes sociaux qui la constituent. Nos sociétés occidentales régies par le système économique libérales se complexifient du fait de la banalisation des échanges internationaux et de la multiplication des rapports sociaux. On se demande comment des sociétés si complexes arrivent à sauvegarder une certaine cohésion sociale (...)
[...] C'est chacun pour soi ».Il y a un repli sur la sphère privée, ce qui fragilise le lien social. D'autre part, les emplois atypiques ne favorisent pas l'insertion dans l'entreprise : les travailleurs occasionnels se sentent peu concernés par la vie de l'entreprise et ne s'engagent pas ou très rarement dans une action collective, de type syndical, par exemple Le travail est bien un facteur d'intégration, qui offre une citoyenneté économique et sociale à l'individu. L'exclu du marché du travail est privé de ce lien fonctionnel. [...]
[...] C'est pourquoi le travail est un facteur fondamental de l'intégration, et il faut le favoriser. Ainsi, dans nos sociétés, l'intégration professionnelle offre une véritable citoyenneté économique et sociale. Cependant, le chômage et l'augmentation des emplois atypiques remettent en cause l'intégration par le travail et la fragilise. Cela peut devenir un problème d'exclusion. L'exclusion, dans notre société, est au centre du débat social. Il apparaît dans l'arrivée de nouvelles formes de pauvreté liées à l'évolution du marché du travail ainsi qu'à l'affaiblissement des liens sociaux. [...]
[...] Si on comptabilise toutes les situations précaires (chômage, CDD, intérim, emplois à temps partiels subis on constate que les emplois stables perdent de leur suprême. La précarité des contrats de travail s'accompagne de l'accroissement de la pauvreté, ce qui diminue le pouvoir d'achat et l'accès aux normes de consommation, qui sont les véritables portes d'intégration de l'individu dans la société. Car souvent, avec ces emplois précaires, la rémunération n'offre plus assez de pouvoir d'achat. L'intégration des individus à la société peut-être analysée selon deux axes : celui de leur rapport à l'emploi et à la protection sociale, d'une part, celui de leur rapport à la famille et aux autres groupes d'autre part. [...]
[...] L'individu a donc besoin de rentrer en contact avec les autres membres pour pouvoir ré-échanger ses produits avec d'autres produits. Pour lui, cette division et cet échange économique jouent un rôle primordial dans le maintien du lien social. Mais pour Durkheim la solidarité crée par la division du travail dépasse largement le simple échange économique : les membres de la société vont devoir se mettre d'accord sur les règles communes périphériques à l'échange économique. Cette solidarité fondée sur la complémentarité entre les organes qui remplissent des fonctions différentes, Durkheim l'appelle la solidarité organique. [...]
[...] Par ailleurs, le travail facilite l'intégration car les salariés de l'entreprise constituent un collectif et tissent des liens. Ainsi, le travail est une instance de socialisation[3] : l'individu rentre en contact avec d'autres, partage et développe des goûts et des intérêts communs, vit des conflits (selon Max Weber Il se forge une identité aussi bien pour lui que pour le regard des autres. Il se sent intégré dans un groupe, prend confiance en lui, s'affirme. Un individu qui est solitaire, ne communique pas, ne se socialise pas et dénigre le lien social. [...]
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