L'idée selon laquelle l'homme acquiert sa dignité ou son humanité essentiellement par le travail est connotée historiquement et culturellement. On peut remarquer que si notre société est proprement structurée par le travail toutes ne le sont pas ou ne l'ont pas été.
Dans la Grèce de Platon, le mot travail a un sens péjoratif, les Grecs le méprisaient le considérant comme un asservissement réservé aux esclaves. D'après eux, seules les activités nobles étaient valorisées : la politique, la philosophie, la contemplation du beau, les mathématiques… En occident, la valorisation du travail se produit tardivement. Elle apparait avec le travail salarié, industriel. C'est donc avec l'affirmation des valeurs individualistes que le travail devient ce grâce à quoi l'homme se réalise. Pour, Smith, Marx et Ricardo, le travail est source de toutes richesses. La valorisation du travail n'a donc pu naitre que dans des sociétés qui verront la production comme source de richesse et la participation à celle-ci comme source de droit (Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776). De plus, pour Weber, l'éthique protestante valorise le travail. En effet c'est un signe d'élection divine.
Il devient alors un facteur de liberté, et cela en plusieurs sens : il permet de développer chez l'homme l'esprit d'initiative, de créativité, d'inventivité. Il nous libère en partie d'une dépendance à l'égard des autres (parents…) et nous permet d'accéder à une forme d'autonomie.
[...] Il s'agira tout d'abord de montrer que le travail est une valeur centrale, fondement du lien social. Il conviendra ensuite d'analyser les évolutions du travail. Enfin, nous verrons que l'intégration par le travail est remise en cause. Le travail, une valeur centrale et le fondement du lien social La valorisation du travail L'idée selon laquelle l'homme acquiert sa dignité ou son humanité essentiellement par le travail est connotée historiquement et culturellement. On peut remarquer que si notre société est proprement structurée par le travail toutes ne le sont pas ou ne l'ont pas été. [...]
[...] Le travail devient un objet de désir et de revendication. En effet, il apparait comme la deuxième condition du bonheur d'après une enquête récente. D'après Durkheim, le travail est la base de la hiérarchie sociale (De la division du travail social). La division du travail est un fait social, car elle est la source de différenciation sociale dans les sociétés modernes. C'est le produit de la solidarité, car elle lie les individus : elle les rend interdépendants, on parle alors de la solidarité organique L'évolution du travail Du Taylorisme à nos jours Pendant longtemps, la production n'a pas été régie par la rationalité économique. [...]
[...] De plus, son travail n'est plus reconnu. En effet la reconnaissance n'est pas une revendication superflue de ceux qui travaillent. Bien au contraire, elle apparait comme décisive dans la dynamique de la mobilisation de l'intelligence et de la personnalité dans le travail. Lorsque la qualité de mon travail est reconnue, ce sont aussi mes efforts, mes angoisses, mes doutes, mes déceptions, mes découragements qui prennent sens. Tous ces facteurs additionnés qui témoignent d'une dégradation des conditions de travail peuvent amener à des réactions extrêmes : dépression, suicide (actuellement nous avons l'exemple répété des employés France Télécom), Les conditions de travail deviennent parfois tellement oppressantes que les employés décident de se donner la mort. [...]
[...] Le travail et le lien social Le travail est une source de revenus et le revenu est un moyen de s'intégrer socialement et d'éviter l'exclusion. Il est le lieu d'apprentissage de la vie sociale : c'est là où on apprend la collaboration, la coopération. Le travail est le lieu de reconnaissance sociale. En effet par le travail, on acquiert une existence sociale et on s'insère dans un réseau relationnel : Les biens ne valent pas les liens qu'ils créent Le statut social est donc acquis avec le travail. Il est devenu une norme sociale. [...]
[...] RIESMAN s'est intéressé à la société américaine des années 1950 et a montré que la sociabilité passait par les groupes de pairs. Or, pour communiquer, il ne faut pas être semblable. Incontestablement, depuis la seconde moitié du XXe siècle, en France, notre société a connu un phénomène d'uniformisation. Ce qui nous amène à nous poser la question du lien social. En effet l'idée même des sociétés suppose une certaine organisation c'est-à-dire un système de relation et donc un ensemble de regroupement qui se traduit par une culture contribuant à l'unité de la société. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture