Depuis le début des années 80 les pouvoirs publics ont impulsé le développement du travail à temps partiel. Aujourd'hui il est exercé en France à 80% par des femmes. Il est devenu un marqueur d'un clivage entre sexes. Ces inégalités peuvent s'expliquer par le fait que, souvent, les hommes n'occupent pas les mêmes emplois que les femmes.
Isabelle Puech, dans son enquête de 2004, appelée Le temps du remue-ménage. Conditions d'emploi et de travail de femmes de chambre, s'intéresse aux femmes de chambres d'un hôtel. Elle va s'attacher à nous montrer les conditions de travail de ces femmes, qu'elles soient sous contrat dit « normal » ou en contrat avec une entreprise sous-traitante.
[...] En effet, les hommes vont avoir des tâches nécessitant un recours à des machines automatisées (jardin, couloir . tandis que les femmes vont- elles avoir des tâches moins qualifiées et plus répétitives, mais aussi plus fines à réaliser. L'auteur dira même que le travail des femmes s'insère ici dans le prolongement de leur activité domestique (p. 73) En ce qui concerne l'activité de nettoyage en général, les principales contraintes sont : un travail précis, qui s'effectue surtout debout, dénué d'intérêt. [...]
[...] Puech explique que les femmes de chambre ont senti une réelle reconnaissance, à la fois de leur métier, mais aussi de leurs droits. Il y a eu une réelle prise d'assurance, elles sont devenues visibles aux yeux de tous, et leur statut social en tant que femme de ménage était enfin reconnu. Lors d'entretiens, des femmes expliquent même qu'elles se sentent plus respectées par leurs employeurs, car elles se sont battues pour leurs droits. Cependant, les effets de cet accord restent à nuancer. En effet, les dispositions de l'accord ne sont appliquées qu'aux femmes grévistes. [...]
[...] Nous allons maintenant voir pourquoi les femmes de chambre de chez Clean acceptent de telles conditions de travail, mais aussi, quels sont les véritables enjeux de l'emploi pour elles. Ces femmes sont majoritairement africaines, sans diplôme ni qualification. Elles ne parlent pas bien le français et sont pour la majorité illettrée. I. Puech explique même à la page 74 que l'illettrisme est considéré comme utile pour leur faire signer des contrats de travail qu'elles ne liront pas. Elles travaillent dans ce secteur par défaut, car il est juste nécessaire de savoir lire les numéros des chambres. [...]
[...] Il impose aussi souvent des horaires décalés (tôt le matin, ou tard le soir). Ces activités concernent surtout les femmes, jeunes, immigrées et non diplômées. Nous avons donc vu que l'activité de nettoyage était marquée par une inégalité entre sexes des activités effectuées, mais il existe aussi des inégalités entre les femmes elles-mêmes. En effet, au sein des hôtels Sourire coexistent deux catégories de femmes de chambre : l'une employée par le groupe Sourire, travaillant à temps complet, et l'autre, employée par l'entreprise sous-traitante Clean, travaillant à temps partiel. [...]
[...] Entre travail et emploi d'Isabelle Puech Depuis le début des années 80 les pouvoirs publics ont impulsé le développement du travail à temps partiel. Aujourd'hui il est exercé en France à 80% par des femmes. Il est devenu un marqueur d'un clivage entre sexe. Ces inégalités peuvent s'expliquer par le fait que, souvent, les hommes n'occupent pas les mêmes emplois que les femmes. Isabelle Puech, dans son enquête de 2004, appelée Le temps du remue-ménage. Conditions d'emploi et de travail de femmes de chambres, s'intéresse aux femmes de chambres d'un hôtel. [...]
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