Transhumanisme, Antiquité, robolution, XXIe siècle, Julian Huxley, brave new world, Aldous Huxley, médecine, éthique, illusions, évolution de la médecine, sciences, technologies
Selon un sondage de la société d'étude internationale YouGov, 14,6 % des Français croient que les prochains progrès techniques permettront à l'homme d'atteindre une espérance de vie de cinq siècles. Ceci est donc un exemple de transhumanisme. Mais qu'appelle-t-on réellement le transhumanisme ? Il s'agit d'un mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Ce mouvement considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie ou le vieillissement comme inutile et indésirable.
[...] Certes, cela améliorerait fortement la médecine et faciliterait le don d'organe, mais des dérives par la suite seraient inévitables et l'on se retrouverait rapidement dominés des « post- humains ». Mais le plus gros débat se situe autour de la question de la mort ? Si l'homme vit plus longtemps, voire ne meurt plus, comment vivra-t-il ? En effet, la vie n'a de sens que parce qu'elle est courte et donc intense. Supprimer la mort entraînerait un total changement de vie, mais bien plus encore qu'on pourrait l'imaginer. [...]
[...] De chacun de ces bourgeons, on tire un homme. Dans ce monde- là, il n'y a pas de famille, ce qui épargne bien des émotions. D'ailleurs, tout est prévu pour que la vie soit émotionnellement facile. Toute tension émotionnelle, créatrice ou destructrice, est purgée. Tout est lissé, les pulsions qui animent l'homme sont désamorcées. Pas d'obstacle, pas de pulsions, une sexualité libre, et dès l'enfance. La société décrite par Huxley est une société du plaisir et de l'absence de contrainte. [...]
[...] Le transhumanisme aux XXe et XXIe siècles Le terme transhumanisme apparaît en 1957, avec Julian Huxley, biologiste britannique. Il définit le « transhumain » comme un « homme qui reste un homme, mais qui se transcende lui-même en déployant de nouvelles possibilités pour sa nature humaine ». Il utilisera ce terme pour désigner son idée d'amélioration des performances humaines et donner un nouveau souffle à l'idée d'eugénisme, c'est-à-dire la théorie visant à opérer une sélection humaine à partir de la génétique, à laquelle il est attaché, mais qui souffre d'une très mauvaise réputation depuis la révélation des programmes nazis favorisant la fécondité des humains dits « supérieurs ». [...]
[...] Le mouvement prend de plus en plus d'ampleur vers la fin du XXe siècle. L'universitaire américain Ettinger contribua à la conceptualisation du transhumanisme notamment dans son livre Man into Superman, qui définit bien les idées du mouvement. De nos jours, au XXI siècle, il existe tout un tas de nouvelles technologies directement inspirées du transhumanisme tel que les prothèses et organes artificiels, bras bioniques ou hologrammes par exemple. Un autre exemple complètement fou est celui du milliardaire russe Itskov qui a fait le pari d'atteindre l'immortalité en 2045. [...]
[...] Le diagnostic d'une maladie serait ainsi la preuve de l'échec du projet. Il existe donc tout un tas de projets, d'idées d'évolution de la médecine, des sciences et des technologies. Cela semble pour le moment complètement impossible, mais plusieurs essais ont déjà fait leurs preuves, et semblent montrer que le transhumanisme n'est pas qu'une simple utopie. Cependant, l'homme est-il réellement prêt à entrer dans ce Nouveau Monde, sans maladie et avec des capacités mentales hors du commun ? III. Le problème de l'éthique D'aussi gros changements suscitent évidemment de nombreuses critiques. [...]
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