Dans la période qui nous intéresse, la violence obsède les gens sans qu'il y ait pour autant plus de transgressions, mais on a une redéfinition des seuils de tolérances et surtout une exacerbation des violences, notamment une très forte médicalisation des transgressions. Il s'agit donc d'un moment important et matriciel pour l'ensemble de ces questions-là et pour la redéfinition des normes et des transgressions.
Le rôle des formes sociales selon Michel Foucault - avec son œuvre sur la folie, publiée en 1861, puis sur la prison et la délinquance en 1875 et ses livres sur la sexualité - a été le point de départ de cette grande floraison de travaux sur les marges et les transgressions et la relation entre les mécanismes de contrôle social avec la normalisation de ses acteurs.
[...] C'est la norme qui construit la transgression et pas l'inverse, c'est l'incrimination qui est socialement l'entrée pertinente. Gabriel Tarde avec la Criminalité comparée en 1890, bien que rival de Durkheim explique exactement la même chose la gravité proportionnelle des crimes change considérablement d'âge en âge Il faut convenir que comme la violence qui est l'une des expressions majeures de la transgression, ces dernières nous renseignent sur l'évolution de ces normes et sur ce que la société est prête à tolérer révélateur des schémas sociaux et des réalités. [...]
[...] C'est une menace qui va s'exprimer dans des formes nouvelles, c'est la ville qui fait peur en tout cas dans les sociétés les plus occidentales, la crainte des bandits ruraux va s'affaisser en tout cas dans les sociétés les plus occidentales CAR forme qui demeure dans les sociétés les plus paupérisées et archaïques où le banditisme rural demeure fort et se teinte d'un côté subversif et politique avec une forme de protestation sociale par ex. en Espagne avec le bandolerismo se développe ou alors dans le Sud de l'Italie (le Mezzogiorno) avec les Banditi (forme de brigandage rural) + dans les Balkans où l'on parle des Haïdouks Eric J. Hobsbawm dans Les primitifs de la révolte en 1959 expression archaïque d'une sorte de protestation sociale liée à un modèle économique. Mais en France, etc. [...]
[...] Pathologisation de l'ensemble des transgressions. Par ex. le crime avec Cesare Lombroso qui en 1876 a écrit l'Homme criminel, un livre très lu, qui affirme que le criminel né est anormal, qu'il voit comme un produit attardé de l'évolution, un individu régressif et qui remonte à l'envers les mécanismes de l'évolution, il le voit comme un accident dans le développement de l'embryon. Une fois qu'il est né il se développe par hérédité et il partage des caractères avec les colonisés et ils commettent des forfaits par nécessité pathologique, pour lui, il se repère selon la forme de son crâne. [...]
[...] Avec aussi des suspects appartenant au monde des médecins. Ces diverses polarisations de ces transgressions ont des effets sur les institutions : Appareil adaptatif comme la police et la justice qui se renouvelle avec la médecine légale, la graphologie etc. Bertillon avec l'anthropométrie, Francis Galtron qui est le principal inventeur des empreintes digitales. Effet sur la peine de mort avec des grands moments d'effervescence pour la supprimer sauf le Portugal qui l'abolit en 1867 et la Belgique qui n'exécute plus. [...]
[...] Les transgressions dans la société contemporaine Définition de la transgression : d'une certaine manière ce serait le manquement ou la violation d'une norme sociale. Sera qualifiée de transgression toute atteinte aux règles normatives que se donne une société qui est le fruit à la fois de la morale, des usages sociaux et des lois qui inscrivent cette morale et usages sociaux dans le droit. On ne peut imaginer une société qui n'aurait pas de règles normatives DONC toute société produit son lot de déviances et de transgressions. [...]
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