Ces 20 dernières années, la famille, ensemble de personnes apparentées, a été confrontée, comme les autres instances d'intégration sociale (école, travail,…) à des mutations rapides et profondes.
Dans une société déjà fragilisée par la montée du chômage, de la précarité et de l'exclusion, faut-il redouter les conséquences de ces transformations sur la solidité du lien social ? La famille peut-elle continuer à assumer sa fonction intégratrice traditionnelle ? Après avoir vu que les bouleversements affectant la famille ont pu contribuer à un relâchement du lien social, nous verrons que l'institution familiale demeure aujourd'hui encore un lieu central d'intégration.
[...] Aujourd'hui, l'enfant occupe une place centrale dans la famille. Le couple, fondé sur le sentiment, est fragile. En revanche, on est parent pour la vie, et les parents, ensemble ou chacun de leur coté, veulent être aimés de leur enfant ? Ils vont tout faire pour que cet enfant s'épanouisse, soit autonome et leur conserve son affection sur le long terme puisqu'ils savent que le couple lui, peut être de durée limitée. L'institution familiale s'est profondément transformée et on aurait pu penser que ces mutations auraient affaibli sa fonction d'intégration. [...]
[...] Les transformations de la famille peuvent contribuer à l'affaiblissement du lien social. Depuis une vingtaine d'année, la famille se transforme peu à peu : la famille traditionnelle cède petit à petit sa place à la famille moderne. On constate cependant une instabilité de la cellule familiale qui s'observe tout d'abord à une progression du taux de divortialité qui, de 1998 à 1999 en France, passe de à 38,9%. Parallèlement à ce phénomène, on remarque aussi une baisse du taux de nuptialité alors que le pourcentage des cohabitations hors mariage dans l'ensemble des couples est multiplié par 5 entre 1975 et 2000. [...]
[...] Enfin, l'augmentation du taux d'activité des femmes accompagne toutes ces transformations du modèle familial traditionnel, poussées par un individualisme croissant, tout comme les hommes, les femmes s'investissent dans le long terme et s'occupent en premier lieu, de leurs intérêts personnels. Toutes ces transformations tendent à fragiliser le lien social. En effet, cette fragilisation se fait à plusieurs niveaux. Tout d'abord, ces transformations fragilisent la solidarité familiale. La réduction de la taille de la famille, conséquence de la séparation éventuelle des parents et des enfants, diminue le nombre de personnes avec lesquelles un individu a des liens familiaux. La solidarité qui résulte des liens familiaux sera donc limitée à un nombre réduit de personnes. [...]
[...] En devant plurielle, la famille conserve sa force, dans un environnement de plus en plus instable, elle est le dernier rempart contre l'exclusion en recréant un espace de solidarité indispensable au maintient de la cohésion sociale, au risque, cependant, si l'Etat se désengage durablement, d'approfondir la fracture sociale. Bibliographie Sciences économiques et sociales enseignement obligatoire pour terminale ES -Editions Bréal 2003 –page 236-239 INSEE-Recensements 1999 TEF-2002 et 2003 INSEE-Enquêtes Budgets de famille et données sociales 1999 L'exclusion, l'état des savoirs- Editions la Découverte 1996 : Trajectoires post-divorce et vulnérabilité C. Martin L'Etat et les solidarités familiales J.-H. [...]
[...] Cependant, la famille reste encore une instance d'intégration. La famille assume toujours ses trois rôles : le soutien domestique, la mise en réseau, et la redistribution des revenus ? Les solidarités familiales dont donc loin d'avoir disparus. Entre générations se développent des échanges de nature diverses : services (comme la garde d'enfants), biens financiers. Il y a donc une intensification des liens familiaux au sein de la famille. Elle joue donc toujours un rôle de sociabilité. L'intensification des solidarités familiales a rapport avec le statut des jeunes dans la société. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture