tourisme, atout, risque, culture, dissertation
Le touriste est un habitant temporaire d'un lieu (plus de 24 heures selon l'INSEE). Ce dernier recherche l'altérité, la mobilité et le dépaysement.
A partir du moment où l'attrait d'une destination entraîne souvent sa reconversion en tant que véritable « lieu touristique », et avec l'apparition d'infrastructures adaptées aux touristes, il y a forcément une perte d'authenticité du lieu.
En ce sens, il est possible de se demander si le tourisme représente un atout ou un risque pour la culture.
[...] P Singelin, Note sur la politique des grands sites Cette phrase de Singelin illustre parfaitement l'exemple plus qu'éloquent de la côte d'azur, qui était à la base vue comme un lieu sauvage, synonyme d'exotisme et de dépaysement, et qui s'est urbanisée à outrance pour accueillir une clientèle touristique. Dans l'ouvrage Enquête sur le tourisme de masse , l'écologie face au territoire, Florence Deprest ( ed. Belin, collection Mappemonde on parle d'une idée de néo-colonialisme à propos des territoires anciennement conquis par les métropoles occidentales. [...]
[...] Cela va de pair avec l'image que l'on se fait du touriste occidental dans les zones qu'il fréquente. En effet, il est vu comme un envahisseur barbare qui dévaste le site sur son passage, vision qui n'est pas sans fondement puisque le tourisme représente un réel risque du point de vue écologique, ne serait-ce qu'au niveau des installations nécessaires aux transports. Cependant, pour palier aux conséquences du tourisme sur les sites touristiques, on assiste désormais à une renaissance du respect pour ces lieux, avec l'apparition, par exemple, du tourisme durable, qui se calque sur le modèle du développement durable, autrement dit, basé sur le respect de la planète. [...]
[...] Les cultures doivent donc se compléter sans s'entre-détruire par le biais du tourisme poussé à outrance. En ce sens, un touriste exerce le mieux son activité dans une zone non-touristique. Pour conclure, le tourisme est à la fois un atout et un risque pour la culture, tout dépend de la façon dont il est pratiqué. Il faudrait donc pouvoir développer au mieux les atouts qu'il comporte, et réussir à palier aux risques que son succès engendre, à supposer que ce développement résiderait une forme évoluée du tourisme équitable. [...]
[...] En outre, le fait d'occidentaliser, d'urbaniser des sites afin d'en faire des lieux touristiques, ou même de générer de réels ghettos touristiques où seuls les membres sont acceptés ( on peut prendre l'exemple des villages Club Méditerrannée dès les années 1950 ) fait que les touristes et la clientèle visée vont se créer une fausse idée de la culture des sites en question, idée formatée par l'industrie du tourisme. Le lieu touristique disparaît au profit de la destination entendue comme produit touristique. Le séjour touristique devient un bien de consommation. , Enquête sur le tourisme de masse, l'écologie face au territoire, Florence Deprest. [...]
[...] C'est en cela que le tourisme de masse, bien qu'étant un atout au niveau du développement économique d'un pays, n'en est pas un au niveau culturel. On peut dire aujourd'hui qu'un lieu peut mourir du tourisme dans le sens ou la clientele non satisfaite le déserte et dans le sens ou une population résidente en est révolée par les exces ou la non-maîtrise M.Duez . On pourrait presque dire qu'il y a aujourd'hui deux significations, ou du moins deux conceptions du tourisme : Le sens premier serait synonyme d'enrichissement culturel, de partage, de découverte, et le second se rapprocherait de l'enrichissement dans sa plus simple expression, celle du profit lié à ce que l'on appelle l'industrie du tourisme, et que l'on apparente au tourisme de masse. [...]
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