livre de Raymond Aron, Démocratie et totalitarisme, notamment le chapitre : « Du totalitarisme » (Aron, 1965, pp. 282-299) R. Aron conside?re qu'entre le totalitarisme nazi et le totalitarisme sovie?tique il y a une diffe?rence essentielle quelles que soient, par ailleurs, les similitudes entre les deux syste?mes totalitaires : discussion de ce propos
[...] La légitimité totalitaire va alors passer par l'application de règles directement destinées aux individus et pas à leur conduite c'est ce qu'explique cet auteur. Le régime totalitaire « applique directement la loi au genre humain sans s'inquiéter de la conduite des hommes ». Les régimes totalitaires vont alors appliquer la loi de façon arbitraire. Le but n'étant pas de prendre en considération les distinctions de chacun mais bien d'aboutir à une uniformisation de la société afin d'en faire une seule entité, un seul homme. [...]
[...] Le but ultime de cette idéologie est d'aboutir à une société sans classes sociales donc sans dominants et dominés. L'idéologie nazie est loin de cette préoccupation de lutte des classes, et s'attarde davantage à atteindre l'objectif « d'une race pure ». C'est le racisme qui est au cœur de cette idéologie et s'oppose même au communisme dans le sens où l'idée de domination des plus forts est présente. Dans le cas du régime nazi l'objectif est purement et simplement l'extermination de certaines populations (juifs, tziganes, malades psychiatriques). [...]
[...] Dumont le nazisme comme le bolchevisme sont bien des idéologies, pour cet auteur ces deux courants sont basés sur l'individualisme ; qui est la « base idéologique ». Outre l'idéologie, H. Arendt caractérise le totalitarisme par l'absorption de la société dans l'Etat et l'Etat est lui-même absorbé par le parti unique. L'importance du parti unique est bien présent en Allemagne avec le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) et en URSS avec le Parti communiste. C. Lefort décrit bien l'imprégnation du parti dans la société comme une société absorbée par la vertu du savoir absolu détenu par le parti. [...]
[...] En Allemagne, c'est plus le contexte de crise économique qui a propulsé Hitler au pouvoir. Pour les allemands le gouvernement était trop faible pour lutter contre la crise et la défaite de la première Guerre Mondiale était toujours dans les esprits. Conclusion : Même si l'on peut aisément parler de système totalitaire pour le régime nazi hitlérien comme pour le régime soviétique stalinien, puisqu'ils remplissent les critères du régime totalitaire définis par H. Arendt. Cependant, on ne peut pas affirmer que ce sont les mêmes régimes car ils ont tous deux une logique propre qui obéit à une idéologie propre et ils répondent à un contexte historique et économique différent. [...]
[...] Effectivement, pour H. Arendt « la terreur devient totale quand elle devient indépendante de toute opposition ». Cette terreur est en fait au cœur du régime, elle n'est plus seulement un moyen, pour l'Etat et par extension le parti, de se faire respecter ; mais bien l'essence même de la domination totalitaire. Cette terreur va se combiner à une propagande omniprésente dans la vie des citoyens. Cette propagande va commencer dès le plus jeune âge comme en Allemagne avec la « jeunesse hitlérienne ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture