Marx et Durkheim sont deux auteurs qui ont joué un rôle très important dans la construction de la sociologie. Car tous les deux ont travaillé dans le but de transformer la société ou de lui permettre de se transformer elle-même. Et c'est à partir de l'étude de celle-ci qu'ils essaient d'en comprendre les fondements pour la changer profondément.
Il s'agira de comparer l'approche durkheimienne avec l'approche marxiste, à partir de leur analyse de la déviance.
[...] Si l'on est hors de la moyenne on parle alors de déviance. Même si certains sociologues parlaient plutôt de variance, l'idée de transgression ne s'appliquant pas à cette norme. Le non-respect des habitudes, usages ou coutumes les plus répandus peut passer pour de l'originalité, le résultat d'une méconnaissance ou d'un choix, le terme de déviance passant pour peu approprier. Cependant, le non- respect de certaines coutumes et des choix de vie inhabituels peuvent être réprouvés et éventuellement sanctionnés. Ici, la déviance concerne des manières d'être, de faire ou de penser minoritaires et désapprouvées par la société. [...]
[...] Il s'agira donc d'étudier la déviance selon le point de vue de Durkheim, puis selon le point de vue de Marxiste. En fait, Durkheim analyse la notion de déviance à partir de son analyse du lien social. Pour lui, l'existence des règles a pour but de maintenir la cohésion sociale, elle est obligatoire pour une vie harmonieuse de la société. S'il n'existait pas de règles on aboutirait à l'anomie. La déviance serait l'absence de normes morales, ce qui ferait surgir de nombreuses déviances. [...]
[...] D'ailleurs, dans De la division du travail social, Durkheim consacre une partie de son ouvrage à la division du travail anomique. Rappelons que l'idée générale de Durkheim consiste dans l'affirmation que les sociétés évoluent d'une société à solidarité mécanique, juxtaposition des éléments, vers une solidarité organique, coordination des individus. Le passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique est associé à l'apparition et au développement de la division du travail. Ainsi, l'intensification de la division du travail devrait augmenter la solidarité entre les individus et leur interdépendance; l'interdépendance devrait avoir pour conséquence la dépendance de chaque individu à un ensemble de règles implicites ou explicites. [...]
[...] La déviance découlerait d'une lutte des classes, paradigme de la pensée de Marx. Effectivement pour lui ce conflit est moteur de l'histoire. Et par cela il définit les facteurs qui apportent le changement social. C'est-à-dire les forces exogènes, qui interviennent de l'extérieur du système social ainsi que les forces endogènes de changement qui sont engendrées par le système social lui-même En réalité une seule chose rassemble Marx et Durkheim dans leur approche : l'économique produit le social. Mais, sur les conséquences sociales de la division du travail, leurs pensées divergent. [...]
[...] Même si pour l'un cela est positif (Durkheim,) et pour l'autre négatif (Marx). De manière générale, les normes et les règles permettent le maintien de l'ordre de la société. Un individu qui n'est pas à sa place est un déviant. On peut alors se demander si le changement social et la mobilité sociale ne pourraient pas, d'une certaine manière être considéré comme mauvais pour la société, comme globalement déviant. C'est aussi ce que l'on peut penser en lisant l'analyse de Bourdieu. [...]
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