Le monde politique nous offre quelques exemples de ‘‘familles'' politiques appartenant au même bord idéologique (Debré, Le Pen, Kennedy…). A l'inverse on a peu ou pas d'exemples de familles dans lesquelles le père et le fils ou la fille ont fait de la politique, mais des côtés opposés du clivage gauche-droite. Il semble alors que la famille puisse être une variable prépondérante de l'identification idéologique des jeunes.
La notion de socialisation politique est apparue pour la première fois sous la plume du sociologue américain Hyman, à la fin des années 50. Elle correspond à la prise de conscience d'une collectivité politique pour ensuite se situer individuellement au sein de cette collectivité. La socialisation politique permet aux jeunes de se forger des préférences idéologiques et parfois une identification partisane.
Quel est le rôle de la famille dans la formation des choix politiques des jeunes ?
[...] La télévision joue quant à elle un rôle très important dans la vie politique (notamment lors des campagnes électorales) et elle est une activité très prisée par les jeunes. Elle reste cependant un peu à part : si elle fournit un volume d'informations considérable (surtout du vocabulaire pour les plus jeunes), la télévision n'est pas une institution de prise de rôle (c'est-à-dire qu'on reste généralement passif face à elle). Une socialisation politique par cette seule télévision laisserait des jeunes très compétents mais aussi assez indifférents et incapables d'exercer leur habileté de citoyen. [...]
[...] Cette socialisation politique avait lieu entre 7 et 14 ans, et était donc achevée vers 14 ans. Or on ne peut pas vraisemblablement affirmer que les préférences idéologiques et partisanes soient fixées définitivement à 15 ans. En fait l'identification partisane de l'enfant est très floue et surtout très instable (Niemi et Jennings 1974). Annick Percheron a étudié l'univers politique des enfants et a montré que ces derniers n'identifiaient que très tardivement les différents partis et le clivage gauche-droite et qu'en outre ils préféraient le vocabulaire communautaire et celui des institutions au vocabulaire social et partisan. [...]
[...] La famille, pilier de la socialisation politique A. La transmission des choix politiques Les choix politiques sont avec la religion ce qui se transmet le mieux de père en fils. Claude Thélot a mené une enquête en 1982 qui portait sur le vote des ouvriers. Contrairement à une certaine science politique anglo-saxonne qui mettait en avant la trajectoire indiv comme déterminant du vote (par ex : si ascension sociale facile, tendance à voter plus conservateur), Thélot a voulu montrer le poids des origines sociales des individus. [...]
[...] Tel père, tel fils ? L'héritage politique en question Le monde politique nous offre quelques exemples de ‘‘familles'' politiques appartenant au même bord idéologique (Debré, Le Pen, Kennedy A l'inverse on a peu ou pas d'exemples de familles dans lesquelles le père et le fils ou la fille ont fait de la politique, mais des côtés opposés du clivage gauche-droite. Il semble alors que la famille puisse être une variable prépondérante de l'identification idéologique des jeunes. La notion de socialisation politique est apparue pour la première fois sous la plume du sociologue américain Hyman, à la fin des années 50. [...]
[...] - les retardataires - les vrais instables Ces deux derniers groupes ne peuvent pas s'expliquer par la seule connaissance ou non des préférences parentales, il faut faire appel à d'autres variables sociologiques. Par ailleurs l'école du Michigan, qui croyait à une transmission automatique des pref des parents, avait tenté de décrire les votes futurs à partir de la seule connaissance des votes des parents échec total). La famille ne peut donc pas seule expliquer la formation des choix politiques des jeunes. II. A replacer toutefois au milieu d'autres facteurs A. [...]
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