Typologie des mouvements sociaux à la veille de 1914 dans les principaux pays industrialisés de l'époque que sont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France et l'Allemagne. Quelles sont les orientations syndicales d'avant-guerre (1ère Guerre mondiale) : Quels ont été les faits marquants permettant leur apparition ? Quels sont leurs modes d'actions ? Quel impact sociétal possèdent-elles ?
[...] Tout d'abord le "type" anglais et américain, précoce, puissant, et en lien direct avec la politique. Puis le "modèle" allemand, très lié aux partis, très influent et plutôt réformiste, et enfin le syndicalisme de "type" français, contestataire et révolutionnaire, qui, se voulant apolitique demeure très faible. Ce sont respectivement des syndicalismes de contrôle, de consensus et d'opposition. En outre, il existe dans d'autres pays industrialisés d'Europe (Italie, Belgique, Espagne . ) et même au sein des quatre puissances présentées, d'autres formes de mouvements demeurant cependant secondaires car marginaux. [...]
[...] Puis dans un deuxième temps il en sera de même concernant celui des USA. Au Royaume-Uni, sévèrement réprimés jusqu'en 1824, c'est dans les années 20-30 que les premiers mouvements syndicalistes apparaissent, mais c'est seulement au milieu du XIXème siècle que le syndicalisme débute vraiment, pour se développer grandement à la fin du siècle. En effet, il passe d'un peu plus d'un million d'adhérents dans les années 1870, à plus de 2 millions en 1900, pour atteindre jusqu'à 4,1 millions en 1913. [...]
[...] Des mouvements ouvriers anarchistes apparaissent, au-delà de la seule France, puisque avec Proudhon, Bakounine est considéré comme le principal théoricien de l'anarchisme. Fondé sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale, l'anarchisme a pour but le développement d'une société sans domination, où les individus coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion. La Première Guerre mondiale, en raison de l'apparition d'un régime communiste en Russie constitue selon Paul Bairoch "une rupture encore plus importante" dans la recherche d'"un partage plus équitable des bénéfices du développement économique" que dans d'autres aspects de la vie économique et sociale. [...]
[...] Puis en 1850 se formèrent des syndicats plus stables, mieux pourvus en termes de ressources, mais souvent moins radicaux. Il s'agit tout d'abord d'un syndicalisme d'ouvriers de métiers, Trade Union, qui s'élargit par la suite en syndicalisme d'industries, par branches d'activités, assez puissant jusqu'en 1880 et très lié aux mouvements politiques. Ayant pourtant des objectifs communs, ces organismes ne souhaitent pas cohabiter. Les unions les plus influentes de la période victorienne (1837-1901) furent les unions de travailleurs qualifiés, notamment l'Amalgamated Society of Engineers. [...]
[...] En cela il se rapproche des syndicalismes anglo-saxons précédemment présentés et se distingue du cas suivant, celui de la France. En France, c'est dans le foisonnement des doctrines marxistes, anarchistes et socialistes que le syndicalisme s'est créé et a recherché son identité. Comme pour le "modèle" allemand, nous présenterons dans une première partie les principales étapes du syndicalisme de "type" français, puis nous en formulerons les spécificités. Sous l'Ancien régime, les travailleurs se regroupaient déjà par corporation (métiers, compagnonnage . [...]
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