La mise en oeuvre et les effets du suffrage universel

Résumé du document

Un décret du gouvernement provisoire du 5 Mars 1848 instaure le suffrage universel. L'annonce est la suivante : « Le gouvernement provisoire arrête que le suffrage sera universel et direct, sans aucune condition de cens. » Cette décision se fait sous la pression des insurgés révolutionnaires. Il n'y aura plus de condition de fortune pour pouvoir voter.

Entre les législatives de 1847 et celles de 1848, le nombre d'électeurs passe de 246 000 à plus de 9 millions. L'élection au suffrage universel de l'assemblée constituante a lieu le 23 avril 1848. Le taux de participation est de 83,69% des inscrits (7 835 000 votants pour 9 400 000 électeurs inscrits) (...)

Extraits

[...] Benjamin Vandekerckhove L2 Histoire / Sociologie Fiche technique La mise en oeuvre et les effets du suffrage universel Définition - Suffrage universel vient du latin Suffragĭum : 1.bulletin de vote, vote, suffrage, voix. - 2. droit de suffrage. - 3.jugement favorable, suffrage, approbation, faveur, estime. - Suffrage universel : système dans lequel le corps électoral est constitué de tous les citoyens qui ont la capacité électorale. (Petit Larousse 1998) Définition qui n'est pas universelle dans son sens large, condition de restriction avec le terme de capacité électorale. - Pour Alain Garrigou[1]. L'effervescence des élections d'antan à fait place à la rigueur d'un rituel. [...]

[...] Jane Deroin s'exprime alors dans ces termes : Nous venons vous demander si les femmes sont comprises dans cette grande généralité aussi bien qu'elles le sont dans le droit concernant les travailleurs : nous sommes d'autant plus fondées à vous faire cette demande que vous ne les avez pas désignés dans les catégories d'exclusions.[6] - L'évolution du droit de vote jusqu'au suffrage universel tout sexes confondus est une longue saga qui se terminera en 1944 avec l'ordonnance d'Alger du onze avril 1944 accordant le droit de vote aux femmes. - Cette victoire est celle de la revendication suffragiste. [...]

[...] ( soit 30,33% de l'électorat antérieur) Cette restriction prend place dans un contexte ou le rapport de force est moins favorable aux dominés : le suffrage universel contre la république.[3] - Le suffrage universel voit son image entachée car il a été détourné pour parvenir à un coup d'état. Celui de Louis Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. L'empire est rétabli suite à deux plébiscites populaire : les 20-21 décembre 1851 et les 21-22 novembre 1852 qui autorise Bonaparte à changer la constitution et à se proclamer Empereur. - Louis Napoléon Bonaparte utilise le plébiscite pour être légitime et avoir une caution démocratique, il imite son oncle. Le suffrage universel est mis au service du coup d'état. Il faudra faire attention à l'utilisation du suffrage universel. [...]

[...] - 28 octobre 1962 : Un référendum organisé par le général De Gaulle approuve l'élection du président de la République au suffrage universel direct : abaissement de l'âge de la majorité civique - Le 5 Juillet 1974 : la majorité civique passe de 21 à 18 ans. C'est Valery Giscard d'Estaing qui est alors président de la république. Décision acquis à la quasi-unanimité. - C'est un deuxième retard en matière de tradition culturel qui est comblé après celui sur le droit de vote des femmes 30 ans plus tôt. En Allemagne fédérale, comme en Grande Bretagne, en Irlande, au Luxembourg ou aux Pays bas, cette étape avait été franchise bien plus rapidement. [...]

[...] La situation des militaires provoqua à différentes époques des débats assez vifs. Si les soldats ont été de ceux qui ont montré la plus grande résistance aux ambitions Napoléoniennes lors des plébiscites rétablissant l'empire, faire voter l'armée c'est leur permettre de délibérer et la faire sortir de son rôle. Le problème pratique se posait aussi car les soldats sont souvent déplacés par le gouvernement qui aurait pu utiliser ce droit pour obtenir des majorités factices dans certains collèges. De plus, faire voter les soldats dans leur commune peut être dangereux pour la sécurité nationale car cela équivaut à un déplacement militaire de masse. [...]