Une stratégie de prévention et d'intervention en milieu scolaire semble effective pour réduire la prévalence du cannabis et d'autres substances dangereuses chez les jeunes. Il semble important, pour faire face à la recrudescence de l'usage du cannabis chez les élèves ontariens, de mettre en lumière le rapport qui existe entre usage et méfaits. Certaines recherches ont montré que les jeunes ne connaissent pas bien les méfaits du cannabis, ce qui pourrait accroître la probabilité qu'ils commencent à en consommer. Une consommation fréquente durant la période de l'adolescence pourrait nuire à la santé mentale et au développement du cerveau. Le plus souvent, les jeunes pensent que le cannabis est moins nocif que l'alcool et les autres substances.
[...] Le besoin d'autonomie qui se manifeste dans l'usage de drogues doit être respecté dans la sensibilisation : mettre à disposition des outils d'information pour les jeunes semble légitime. Ils doivent s'emparer du sujet pour en concevoir l'importance majeure. Il faut donc donner la parole aux jeunes, qui sont les principaux concernés. Il serait par ailleurs utile de fournir un accès accru aux ressources, ce qui permettrait de transmettre des messages plus clairs sur le cannabis aux jeunes. Et ceci non simplement à destination des jeunes : leur entourage peut jouer un rôle majeur dans l'information, la sensibilisation, en passant par le dialogue. [...]
[...] De même, mettre en place un programme de sensibilisation à la consommation de cannabis par les adolescents du secondaire doit se faire dans la reconnaissance de l'usage généralisé (mais pas systématique) de cette drogue. Il peut donc être utile de prévenir par la communication : si chacun raconte son expérience, les méfaits, les points positifs, cela pourrait clarifier le sujet. À condition bien sûr de mettre en parallèle avec des conclusions scientifiques les ressentis et pensées des jeunes, de contextualiser les expériences. [...]
[...] Le besoin de professionnels de santé pour les consommateurs Pour les jeunes dont la consommation est fréquente, un simple programme de sensibilisation sera inutile. Les intervenants sont parfois d'une présence insuffisante pour un accompagnement sur le long terne. Même s'ils témoignent d'une volonté de limiter ou d'arrêter leur consommation, le soutien de réels professionnels est parfois nécessaire. Parmi eux, des services avec hébergement existent, disposant de ressources communautaires ou privées, offrant de l'hébergement en dépendances. Les services gratuits offerts par les centres intégrés de santé et de services sociaux peuvent également être d'une aide précieuse. [...]
[...] Mais cette stratégie demande de faire intervenir des intervenants ouverts à une discussion avec des jeunes parfois réticents à s'ouvrir à de tels débats. D. Le programme de sensibilisation à la consommation de cannabis, outil pour ouvrir les perspectives des jeunes Enfin, le rôle de ces programmes de sensibilisation est celui d'élargir les facultés décisionnelles des jeunes, en leur permettant de comprendre qu'une consommation instantanée, irréfléchie, peut avoir des conséquences durables, latentes. La relation entre la consommation de cannabis et la performance scolaire est complexe. [...]
[...] Il existe un réel manque quant à la formation et aux ressources dont ont besoin les jeunes pour prendre des décisions au sujet de la consommation de substances. Mais plus que de l'information, ce qui doit être mis en place pour limiter efficacement la consommation de cannabis chez cette population, c'est la surveillance des attitudes et des croyances des jeunes sur le cannabis. La vulnérabilité des jeunes, dérive de cette insuffisance de prévention sécuritaire. L'usage de cannabis expose les jeunes à un risque d'adopter d'autres comportements dits dangereux. [...]
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