Afin d'étudier la communication comme il se doit dans un délai imparti, nous avons décidé non pas de produire un rapport de L'anthropologie de la communication de Winkin, cela aurait l'apparence d'une prise de note de cours. Mais plutôt, de s'attarder sur les notions qui forment le titre, stigmate et déviance, grâce à la façon dont Goffman définit stigmate, et ce que Becker désigne déviant.
Ces deux auteurs sont sociologues, particulièrement représentants de l'interactionnisme symbolique. Au niveau théorique, ce domaine considère que l'organisation sociale vient des actes et des choix des individus. Les interactionnistes pensent que ces actions viennent des interactions entre les individus d'une société donnée, et de la signification qu'ils donnent à leurs actions et comportements. C'est en cela que l'anthropologie s'y rapproche, mais aussi sur le niveau méthodologique, l'interactionnisme symbolique préconise l'appui des théories sur l'empirisme et l'expérience des propos par le chercheur, comme en anthropologie. En étudiant donc les interactions, nous étudions la communication, et en voyant des exemples concrets, on retrouve notre adage de l'induction.
Nous proposons donc d'approfondir la notion de stigmate, à l'appui de l'ouvrage de Goffman du même titre, et en suivant modiquement le fil de sa pensée. Qu'est-ce qu'un stigmatisé ? Comment vit-il ? A quoi tend-il ? Comment pourrions-nous définir ce qu'est « stigmatisé » ? Pour ce faire, nous allons relier le travail avec celui de Becker (et d'autres), ayant étudié la notion de déviance. Nous allons définir ce deuxième terme, et voir s'il peut correspondre à un individu stigmatisé, et répondre à cette question : à l'étude de la notion de stigmate, pouvons-nous dire qu'il s'agit d'une déviance ?
[...] Est-ce le résultat d'un camouflage de l'identité réelle ? Par exemple, voyons une personne handicapée physiquement. Elle est stigmatisée, ou, par définition, n'appartenant pas à la catégorie à laquelle on l'aurait assignée. Mais quelle catégorie autre stigmatisé pourrions-nous lui donner, voyons sa cécité physique ? Rappelons que le seul créateur de cette deuxième identité est la personne elle-même, et rappelons aussi que dans le cas d'un stigmatisé, certains traits sont à cacher. Il faut alors prendre en compte un second point du stigmate : se discernent deux types, en fonction du degré de visibilité de celui-ci. [...]
[...] Après, une technique de distanciation pour ne pas approcher les normaux sera étudiée. Celle-ci peut correspondre à un moment de questionnement et de lassitude face à la technique de tromperie, fatigante moralement, demande reconcentration sur la vérité de son identité. À l'issu de cette mise à l'écart volontaire, certains peuvent réagir par le dévoilement total de leur stigmate, en exhibant un signe de stigmate avec insistance, ou temps à autre, comme le dit Goffman, en faisant quelques références impromptues : en tant qu'ancien malade mental, je crois que tel un militantisme. [...]
[...] Nous avons alors posé la question de savoir si, une fois avoir compris ce point, nous avions affaire à l'identité sociale virtuelle, ou la réelle. Cela dépend donc de la façon dont la personne gère et diffuse son information sociale. Son interlocuteur emploiera alors la capacité est nommée reconnaissance cognitive, pour savoir à quelle identité on lui présente. On va voir alors qu'il y a une façon spéciale à la diffusion de l'information, et le stigmatisé classera les gens en fonction de ce qu'ils savent de son stigmate. Ainsi, elle apportera certains éléments à une classe, et d'autres à une autre classe. [...]
[...] Peux- tu être les deux ? Lequel des deux préfères-tu ? Sont le type de question illustrative de cette demande, posée ici dans le cas d'une personne née en Algérie mais vivant en France, à qui la catégorie d'identité est demandée (sujet du terrain d'enquête que nous suivons dans le cadre de la recherche de la personnalité culturelle d'une personne franco-arabe C'est donc à ce moment qu'une définition vient du monde des normaux pour désigner ces gens dans le champ des normaux, ils sont alors reconnus par les normaux, et cette reconnaissance aura pour conséquence confirmation du stigmate, ou officialisation On change de bord et la normalité change de sens. [...]
[...] L'engrenage carcéral de l'« inutile au monde contemporain Dany L., «L'expérience de la prise en charge éducative», Sociétés et jeunesses en difficulté, http://sejed.revues.org/document152.html Deleuze G., Post-scriptum sur les sociétés de contrôle, L'autre journal, mai 1990, Déviance et Société 2003/ p. 363-387 Dubar C., Sociologie, Les grands courants de la sociologie contemporaine, 2008 Encyclopædia Universalis Gallissot R., Kilani M., Rivera L'imbroglio ethnique en quatorze mots clés Editions Payot Lausanne Goffman E., Stigmate, les usages sociaux des handicaps, Les Editions de Minuit Paris Hanoun S., On ne naît pas criminel, on le devient Département de Sociologie Université Moulay Ismail de Meknès Martinon J.P., Erving Goffman, 2008 Encyclopædia Universalis Top of Form Peretti-watel P., Théories de la déviance et délinquance auto-reportée en milieu scolaire, Déviance et Société 2001/3, Volume 25, p. [...]
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