Dans ce texte de Geneviève FRAISSE, l'auteur traite des principes d'égalité et de liberté des femmes dans le monde. Introduisant la Conférence de Pékin sur « la promotion de la femme », elle nous indique tout d'abord le fait que le principe d'égalité est souvent confondu avec la notion d'équité, qui se rapporte davantage à une donnée non certaine basée sur le partage entre hommes et femmes (...)
[...] Même si l'on confond ces notions, elles sont indépendantes. La parité entre sexes résiderait à la ressemblance entre femmes et hommes en tant qu'êtres rationnels. Elle se fonde donc sur une notion d'égalité et de justice tout en admettant une différence abstraite. La féminité ne peut être réduite à l'ensemble des traits qui font d'une femme ce qu'elle est. Ainsi, la question de savoir si la parité remet en cause la spécificité de la femme est particulière. DENFERT revendique cette spécificité de la femme avec un ton assez décalé, si ce n'est au second degré. [...]
[...] (Textes disponibles en fin de document) 1. Dans ce texte de Geneviève FRAISSE, l'auteur traite des principes d'égalité et de liberté des femmes dans le monde. Introduisant la Conférence de Pékin sur la promotion de la femme elle nous indique tout d'abord le fait que le principe d'égalité est souvent confondu avec la notion d'équité, qui se rapporte davantage à une donnée non certaine basée sur le partage entre hommes et femmes. Ces notions se mélangeant, l'égalité en tant que telle est alors difficilement compréhensible. [...]
[...] L'homme et la femme se ressemblent comme êtres de raison. A ce titre sont réclamés depuis près de deux siècles des droits civils et politiques en vue de ce qui se nomme aussi aujourd'hui la parité des sexes. Les sexes sont égaux là où ils sont semblables, à l'image de l'animal rationnel. En temps de guerre, à l'inverse, la demande d'égalité des sexes s'efface devant la lutte pour conserver sa liberté, qui pour une femme est avant tout la protection de son corps. [...]
[...] Je dis bien: habeas corpus. Opposer guerre et paix, liberté et égalité, ne nous fera cependant pas tomber dans le piège du commun de l'égalité face à l'individuel de la liberté. L'affaire de la liberté est aussi collective. L'opposition n'est pas entre le commun et le singulier, les femmes et une femme, mais entre l'identité et la différence des sexes. Geneviève FRAISSE, «Les femmes entre égalité et liberté Le Monde novembre 1995. [...]
[...] Décidément, l'évidence du principe d'égalité des sexes reste à démontrer dans de nombreux pays et face au monde entier. La guerre et la paix se croisèrent à Pékin. Car l'égalité, hors son statut de principe, hors sa signification finalement si peu légitime, si peu évidente aux yeux de certains, définit alors tout et n'importe quoi. Est-ce d'égalité qu'il s'agit lorsque nous refusons qu'une femme s'astreigne à une loi religieuse imposée, lorsque nous dénonçons les viols des femmes comme arme de guerre, lorsque nous exigeons qu'une femme dispose de son corps, de sa sexualité, de sa reproduction comme elle le souhaite? [...]
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