Le sport est une notion complexe touchant à de nombreux domaines, telles que la politique, l'économie, la culture, la sociologie... Il n'a pas vraiment de définition fixe puisqu'elle n'a pas arrêté de changer au cours du temps, et elle dépend du point de vue des domaines qui l'étudient. On peut néanmoins affirmer qu'il s'agit d'un ensemble d'activités physiques. Il peut se pratiquer pour le plaisir, le jeu, la compétition, pour prendre soin de son corps, ou encore suite à des problèmes de santé.
Les disciplines sportives prennent une place de plus en plus importante dans notre société; elles sont omniprésentes, notamment à travers les médias. Elles sont aussi fortement présentes dans les institutions scolaires (sous le nom d'EPS : éducation physique et sportive).
En sociologie, le sport est un domaine très étudié puisqu'il fait partie intégrante des sociétés occidentales. Des formations lui sont entièrement consacrées (DEUG, licences...), et on observe de plus en plus de professions sportives diversifiées (entraineur, formateur, arbitre, journaliste...). « Tous les espaces semblent aujourd'hui potentiellement « sportivisables » » (urbains, ruraux, marins...), et il existe de nombreux moyens de diffusion concernant le sport (sites internet, télévision, radio, journaux...).
Ainsi, le sport est au coeur de la sociologie, qui se définit par l'étude des sociétés et des faits sociaux. De plus, le sport fait partie de la socialisation, dans le sens où il participe au processus par lequel l'individu intériorise l'environnement social, les normes et valeurs, les structures culturelles du milieu où il est né et vit. Ainsi, à travers la pratique d'un sport, l'individu prend et apprend, en partie, sa place au sein de la société.
[...] La place des femmes dans le sport n'a guère évolué depuis des millénaires. En effet, d'après un article de la Gazette de l'université d'Ottawa, dans la Grèce antique les femmes n'avaient ni le droit de
participer aux Jeux Olympiques, ni même le droit d'y assister en tant que spectatrices. Certaines ont alors
tenté de se travestir pour pouvoir entrer au stade, mais elles ont été exécutées.
Environ deux millénaires plus tard, le constat est semblable. Tout au long des 18ème et 19ème siècles,
les médecins cherchent à décourager les femmes dans la pratique du sport sous prétexte que cela pourrait nuire à l'enfantement, et pire encore elles pourraient devenir trop musclé et donc ne plus se conformer aux
goûts de leur mari, ce qui au bout du compte nuirait à la nation !
Dans un cas contraire, le philosophe Jean-Jacques Rousseau conseille quant à lui la pratique d'un sport chez les femmes, non pas pour leur plaisir personnel, ni pour une question de santé, mais simplement afin de devenir « une conjointe vaillante et une mère forte » (...)
[...] L'enfant intègre ses normes et valeurs, et cherche bien souvent à se comporter comme ses parents. Il a donc bien souvent la vision d'une mère enfermée dans la sphère privée, s'occupant des tâches domestiques, des enfants, et d'un père dans une sphère publique, travaillant à l'extérieur et s'occupant à la maison du bricolage, jardinage. On se trouve face à cette éternelle inégalité dans la répartition des tâches. Et en ce qui concerne le sport, le père est généralement à l'initiative de l'initiation au sport de ses enfants. [...]
[...] Naturellement, en grandissant, les femmes et les hommes ne sont pas attirés pas les mêmes activités sportives. L'enquête de L'INSEE Regards sur la parité 2008 le prouve. En 2003, sur 100 individus pratiquant la gymnastique étaient des femmes. Concernant le football, sur 100 pratiquants, seulement 14 étaient des femmes. Par ces statistiques, nous remarquons donc une différence entre hommes et femmes concernant leurs pratiques sportives. Ceci dit, rappelons déjà que les femmes n'ont pas toujours eu un accès libre au sport. [...]
[...] On remarque également la faiblesse des temps d'antenne réservé au sport féminin. En France, parmi les sports diffusés plus de trois heures dans l'année en temps d'antenne cumulé, plus de 1000 heures sont consacrées aux sports masculins (foot, rugby, formule 1 contre 521 heures de sports mixtes 29: professeure à l'Université du Wisconsin. media-awareness.ca/francais/index.cfm 30: Monnard Webdo, mai 1996, tiré du livre Natacha Ordioni Sport et société. 31: avecegalité.com, le site internet de l'égalité des chances entre les femmes et les hommes. [...]
[...] Les femmes ont plus de tissu adipeux que les hommes, cela les favorise dans des sports comme la natation mais les désavantage grandement en athlétisme, et notamment dans des épreuves de saut. 22 LA SOCIALISATION A LA BASE MÊME DE CES INEGALITES En dépit des explications de différences physiques et biologiques, nous ne pouvons ignorer l'impact et l'implication de la socialisation dans la construction de ces inégalités. La socialisation est le processus par lequel l'individu apprend et intériorise sa culture. [...]
[...] On peut constater que la place des femmes françaises dans le sport est encore floue, peu ancrée, et reste moindre comparée à celle des hommes. Elles se sont battues avec succès pour avoir accès aux pratiques sportives pendant près d'un siècle. Désormais, devraient-elles se battre pour changer l'image que les médias donnent d'elles ? En effet, l'image des femmes sportives est bien souvent dévaluée et parfois même dégradée, notamment lorsqu'elle touche aux sports dits masculins. Si tel est le cas, elles sont très vite stigmatisées d'homosexuelles, ou de garçons manqués On leur enlève leur statut de femme. [...]
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