Splendeur et misère d'un petit séminaire, Charles Suaud, Actes de la recherche en sciences sociales, Vendée, habitus sacerdotal, monastère, architecture religieuse, fêtes chrétiennes, activités religieuses, prière, origine sociale
Le texte à étudier est un extrait de Splendeur et misère d'un petit séminaire, un article issu de la revue "Actes de la recherche en sciences sociales" et rédigé en 1976 par Charles Suaud, un professeur de sociologie à l'université de Nantes et directeur du Centre nantais de sociologie (CENS). Ce texte est une étude sociologique sur un séminaire de Chavagnes-en-Paillers en Vendée, un département de France rurale où la population se trouve être très chrétienne et traditionnelle. Le petit séminaire est une institution religieuse qui recrute seulement de jeunes garçons qui vont y rester plusieurs années pour ensuite partir pour le grand séminaire.
[...] Splendeur et misère d'un petit séminaire - Charles Suaud (1976) Le texte à étudier est un extrait de Splendeur et misère d'un petit séminaire, un article issu de la revue « Actes de la recherche en sciences sociales » et rédigé en 1976 par Charles Suaud, un professeur de sociologie à l'université de Nantes et directeur du Centre nantais de sociologie (CENS). Ce texte est une étude sociologique sur un séminaire de Chavagnes- en-Paillers en Vendée, un département de France rurale où la population se trouve être très chrétienne et traditionnelle. [...]
[...] Les fêtes considérées comme les plus importantes telles que Noël qui en tant que fête chrétienne, commémore la naissance de Jésus de Nazareth ou encore Pâques qui commémore la résurrection de Jésus sont alors célébrées au sein même du séminaire. II. Une école pas comme les autres Deuxièmement, le séminaire est une école pas comme les autres où tout est contrôlé. L'habitus sacerdotal va s'effectuer avec ce que Charles Suaud nomme « la technique du corps » : il va y avoir un conditionnement physique sur les enfants à travers des rituels qui vont devenir des automatismes à l'aide d'un système de répétition quotidienne afin d'imprégner divers éléments fondamentaux de l'habitus sacerdotal qui vont ensuite devenir des besoins. [...]
[...] L'aspect de splendeur apparaît par le fait que cette institution permet une ascension sociale et apprend les vertus de la religion : on apprend alors à faire le bien, de grandes valeurs morales ayant toujours une signification religieuse et à être prépositionné pour de bonnes actions au sens religieux. Cependant, on parle aussi de misère, car les enfants y sont enfermés, on leur empêche tout contact avec le monde extérieur, on les censure afin de rester dans le droit chemin et s'éloigner de tout ce qui est immoral, profane. On empêche alors les enfants de penser individuellement, tout est censuré en faveur de la religion, ils sont alors soumis au religieux, soumis au séminaire. [...]
[...] Lors du déroulement du cours, le professeur sera écouté comme lors d'un office, en silence, calmement. Afin que l'enseignement exercé par le prêtre continu d'avoir une ligne religieuse, celui-ci place un crucifix ou bien une statue de la Vierge entre ses livres et Charles Suaud comparera alors son bureau à un Autel (dans le domaine religieux, un autel est une table sacrée servant au sacrifice rituel ou au dépôt d'offrandes.). Ensuite, l'institution va donner une signification religieuse aux activités de la vie quotidienne afin que « la prière et la vie finissent par se confondre ». [...]
[...] En effet, ces lieux sont très surveillés, on apprend aux séminaristes la maîtrise de leurs corps. Le dortoir est strictement réglementé, car c'est le seul moment où l'on est livré à nous-mêmes, il faut alors, avant de partir se coucher, réciter les Aves devant la Statue de la Vierge, se coucher sans aucun retard dans la « loi du silence ». Afin de « contenir les ruses de l'insomnie » et d'éviter tout mauvais geste ou toutes mauvaises pensées, il est conseillé d'enrouler son chapelet autour du cou et de réciter des prières même si, en dehors du dortoir, la sexualité était déjà très contrôlée : on écartait ceux qui « étaient en habitude » ; les grosses amitiés entre deux personnes directement taxées d'amitié particulière avec un appel à l'ordre par peur de l'homosexualité. [...]
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