La société du spectacle est un sujet qui, a priori, a l'air simple. Le spectacle, on a l'impression de le voir partout. Ça commence par l'art de rue avec des spectacles en plein centre-ville sans guichet, sans rideau. Ça continue au travers de titres de grands journaux : « politique spectacle », « religion spectacle », tout y passe ... ou presque.
Sans même y réfléchir, nous avons tendance à penser : « OUI », nous sommes dans une société de spectacle.
C'est comme ce que disait Goffman dans la Présentation de soi.
La vie sociale est une scène, les individus sont des acteurs. Les acteurs se mettent en scène et offrent aux autres, au public, l'image qu'ils se donnent.
Ils peuvent jouer plusieurs rôles. Un individu peut, par exemple, être à la fois un père, un fils, un mari, un ami, un professeur.
Mais jouer veut-il toujours dire imaginer ? Sommes-nous dans l'irréel ? Y a-t-il un rôle plus vrai qu'un autre ? L'individu se sent-il plus réel en tant que mari qu'ami par exemple ?
C'est aussi ce qu'énonçait Salmon dans son ouvrage Storytelling : « L'humanité a su cultiver l'art de raconter des histoires ». C'est un hold-up sur l'imaginaire des humains. On dit « imaginaire », on pense « mise en scène », on conclut « spectacle ».
C'est un peu ce qu'expliquait Debord, qui fut le premier en 1969 à dénoncer à travers son livre la Société du spectacle, les méfaits de la société de consommation. Consommer, c'est « être en représentation », se faire valoir, se montrer, montrer ses préférences.
On dit « représentation », on pense « mise en scène », on conclut à nouveau « spectacle ».
[...] La sélection de ces moments que l'on retrouve dans les résumés quotidiens se fait la plupart du temps sur son caractère banal. Au montage, les scénaristes peuvent choisir de montrer ce qu'ils veulent ou de regrouper différentes séquences apparemment sans aucun lien, mais grâce à certains procédés, ils arrivent à faire en sorte que ces moments soient liés. Nous pouvons donc dire qu'il y a trucage et tricherie. Nous nous éloignons donc du réel pour laisser totalement place à la mise en scène. [...]
[...] Selon une note d'information du Réseau Voltaire du 13 janvier 1997, le Comité pastoral des JMJ a décidé en 97 de faire appel à des agences de publicité dont la société Publicis dirigée par Maurice Lévy et présidée par Elisabeth Badinter pour sous-traiter l'organisation des festivités et pour la communication externe. Des jeux de lumière aux musiques d'accompagnement en passant par les costumes, on assiste désormais à un spectacle. En effet, tandis que les prises de paroles sont accompagnées par des orgues jouant des notes dramatiques, des jeux de lumière ou encore des extraits de film sur les écrans géants sont diffusés. [...]
[...] C'est ce que nous traiterons dans une seconde partie. La mise en scène nous rapproche du réel Le cinéma réaliste Le cinéma s'inspire d'histoires vraies, il nous rapproche donc du réel. Il existe aussi les films où les personnages sont M et Mme tout le monde : ils n'ont aucune particularité qui les différencie de nous ou les rende supérieurs. Ainsi, le spectateur s'identifie très facilement à lui car il a déjà ressenti les mêmes émotions que le personnage s'est déjà retrouvé dans la même situation que lui. [...]
[...] Finalement, tout ce qui est détruit par la société est recréé artificiellement dans la publicité. Le spectacle étant pour lui le cœur de l'irréalisme de la société réelle sous toutes ses formes particulières (information, propagande, publicité ou consommation directe de divertissements), le spectacle constitue le modèle présent de la vie socialement dominante. Le spectacle nous vole notre être argumente Debord. Pourquoi ? Parce qu'il nous sépare d'avec nous-mêmes. C'est le stigmate de l'aliénation. Tout ce que je projette en l'autre serait autant que je perds de moi. [...]
[...] Les points de vue illustrés précédemment abordent de manières très différentes la dimension réelle que l'on confère à la religion. D'une part, une approche de mise en scène qui implique des personnes réelles mais qui reste dans la dimension sacrée de la religion. D'autre part, une représentation du sacré comme étant une rupture à la réalité d'où un rejet de toutes formes d'idolâtrie. Politique : un président comme tous les français La mise en scène politique de Sarkozy peut également être perçue comme facteur de rapprochement avec les français. [...]
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