Solitude, Homme, connaissance de soi, introspection, valeurs morales
Notre question semble induire un présupposé évident: l'homme, peut-être par nature, craint la solitude. Quelles peuvent-être les raisons d'une telle peur qu'a l'homme de se retrouver seul, seul avec lui-même? Comment réagit-il face à sa propre solitude: que fait-il pour en sortir ? Réussit-il vraiment à y échapper?
Cependant, si de façon instinctive l'homme semble craindre la solitude, ne devrait-il pas au contraire la souhaiter? La solitude ne peut-elle pas être bénéfique pour l'homme? N'est-ce pas par la solitude que l'homme peut espérer se connaitre ? Peut-elle participer à la conservation de l'homme, à sa survie ?
[...] Elles n'existeraient pas. On peut donc dire qu'il n'est pas dans la nature de l'homme d'être seul et qu'autrui est la pièce centrale de son univers car sans lui, il n'existe pas Mais l'homme ne peut-il pas être à l'inverse conditionné à la solitude ? En effet si l'on considère maintenant la solitude comme une mise à l'écart volontaire des autres, la solitude apparaît nécessaire à l'homme car chaque être humain est unique. Son esprit l'est donc également ainsi que ses pensées et sa façon de considérer le monde qui l'entoure. [...]
[...] Or c'est la solitude qui permet cela dans le sens où notre esprit n'est plus distrait et attiré par des considérations plus triviales du monde, parfois futiles et superficielles. En effet la bienséance et les moeurs emprisonnent parfois l'esprit humain dans un ensemble d'us et coutumes qui ne lui permettent pas de "changer de voie" et ne plus rester dans un certain chemin que les autres auraient tracé pour nous, se conformant tous au même modèle, acceptant l'uniformisation et nous entraînant par la même dans leur sillon. [...]
[...] Peut-il être les deux à la fois ? Si oui par quelles modalités et vertu de quelles caractéristiques de l'homme ? Tout d'abord, si l'on considère la solitude dans le sens où elle est "privation d'autrui", alors celle-ci n'est pas une situation homogène mais une lente corruption, un processus évolutif qui agit sur le mental en le détruisant peu à peu car lorsqu'elle est imposée à l'homme. La pensée ne fonctionne alors qu'en relation avec autrui et penser ne suffit plus, autrui doit se manifester physiquement sinon son absence devient mortelle et déshumanisante. [...]
[...] Peut-il souhaiter ou redouter la solitude ? N'est-il pas condamné ou prédestiné à soit la subir soit ne pouvoir l'atteindre ? Dans quelle mesure l'homme est- il à la fois condamné à la solitude et au rapport aux autres compte tenu de sa condition ? A première vue, la réponse à la question "faut-il souhaiter ou redouter la solitude" pourrait paraître naturelle : il faut la redouter. Ce présupposé semble résulter du fait que c'est l'opinion et le sentiment commun à l'espèce humaine qui craindre la solitude. [...]
[...] La solitude: faut-il la souhaiter ou la redouter? Dans un premier temps, notre question semble induire un présupposé évident : l'homme, peut-être par nature, craint la solitude. Quelles peuvent-être les raisons d'une telle peur qu'a l'homme de se retrouver seul, seul avec lui-même ? Comment réagit-il face à sa propre solitude : que fait-il pour en sortir ? Réussit-il vraiment à y échapper ? Quelles sont les conséquences sur son existence des subterfuges qu'il utilise pour ne plus être seul avec lui-même ? [...]
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