La famille a profondément changé: terminé, les schémas traditionnels de l'homme tout-puissant et de la femme qui obéit. Place à l'écoute et à la construction de l'identité personnelle au sein de la sphère conjugale, mais aussi dans la relation parent/enfant. Quelle différence y a-t-il entre un époux " Pygmalion " et un époux " Gentleman " ? Quels sont les éléments indispensables à l'épanouissement d'un enfant? Comment préserver son intimité au sein d'une vie de famille? C'est à ces questions - et à beaucoup d'autres - que le sociologue François de Singly répond judicieusement dans cet ouvrage dédié à ceux qui souhaitent rétablir le bon équilibre entre soi et les autres.
[...] Ces deux images illustrent la dualité des attentes sociales vis-à-vis de l'enfant. Ce dualisme dans les attentes sociales vis-à-vis de l'enfant, ou plus généralement de l'individu moderne revient à obéir à des dieux dont les demandes ne coïncident pas et obligent parents et enfants à résoudre en permanence des contradictions. Avec l'aide parentale les enfants doivent honorer la nature psychologique qui dort en eux, tout en acceptant de se soumettre à la culture scolaire. Des familles privilégient la dimension scolaire et d'autres la dimension personnelle. [...]
[...] Cet aspect du mythe renvoi l'idée qu'au sein de la famille la confiance aveugle est puissante pour permettre à ses membres de s'épanouir. Pour De Singly cette idée de la confiance accordée au sein de la famille, est d'autant plus efficace lorsqu'elle répond à un besoin. C'est la conclusion qu'il tire des effets positifs qu'ont massivement retirés les élèves moyens de la Oak School. Les bons élèves ont déjà bénéficiés antérieurement de ce regard de la part de leur maître, alors que les élèves moyens non, ils avaient donc des ressources potentielles cachées et besoin de ce regard confiant. [...]
[...] Le sentiment de famille y est glorifié, le rôle du père également. Il est debout et tient sa famille à bout de bras. Son travail professionnel prend sens puisque dès son retour il montre vers qui se sont tournés ses actions et ses pensées. La famille est réunie grâce aux attentions de la mère, grâce au salaire du père et à la présence de l'enfant. Cette famille se célèbre dans la diversité et la stabilité des places (ou rôles) définies selon l'âge et le sexe. [...]
[...] Ce que l'on a vu précédemment contredit cette thèse. De plus, il faut préciser que dans les familles contemporaines le rôle de la mère est encore très centrée sur la fonction de d'entretien/éducation. De plus, raisonner en terme de féminisation des hommes dès qu'une certaine indifférenciation remplace une stricte spécialisation revient à adopter un point de vue conservateur, excluant tout changement. Il y a de plus un véritable intérêt à l'existence de différences de caractère et par analogie de rôle entre les pères et les mères. [...]
[...] L'enfant doit avoir les moyens de devenir lui-même : Dans la famille contemporaine les parents perçoivent leur enfant non comme un réceptacle, comme une pâte vierge et malléable sur laquelle pourraient être inscrits les grands principes de la morale, mais comme un individu digne de respect, un partenaire avec lequel il faut négocier, avoir des échanges, des relations. Dans cette famille moderne la notion de respect n'a pas disparu, elle a changé de sens. Elle marque désormais la reconnaissance, non plus d'une autorité supérieur, mais du droit de tout individu, petit ou grand, d'être considéré comme une personne. Le primat de la communication : La famille contemporaine marque l'avènement d'un nouvel ordre familial moderne, celui de la communication et de la parole. (voir Habermas et l'agir communicationel). [...]
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