La FIFA a annoncé lundi 23 novembre la convocation d'une séance extraordinaire de son comité exécutif après «les violents événements qui ont récemment eu lieu dans le monde du football dans le cadre des matches de barrages de la Coupe du monde ». Cette violence dans les stades, sur les pelouses, conduit souvent à se lamenter sur la déperdition des « valeurs sportives » et sur la montée en puissance de la violence dans le sport. Le moment semble donc adéquat pour questionner l'antinomie du sport et de la violence.
L'analyse sociohistorique signale l'absence de continuité entre le sport tel qu'on l'entend aujourd'hui - activité corporelle à caractère ludique, individuelle ou collective, dont la pratique suppose un entraînement et le respect des règles - et le sport antique, celui des dieux des stades athénien ou olympien.
Il existe une rupture historique qui justifie que la sociologie des sports se focalise sur les formes spécifiquement « modernes » des sports. C'est dans cette acception que nous entendrons ici le sport. Nous exclurons donc l'activité physique « simple » du type footing du dimanche matin. Malgré cette sélection, il demeurera une extrême diversité de sports dont il sera possible de procéder à une analyse d'ensemble, dans la mesure où ceux-ci possèdent des caractéristiques communes.
[...] Le pur spectateur se considère impartial et se rend au stade sans engagement préalable pour telle ou telle équipe. Le supporter tire plaisir à peser sur le match. Le supporter estime que les victoires de son équipe dépendent en partie de la qualité de sa propre prestation de soutien et d'encouragement. L'ultra est plus jeune que le supporter. Il défend son équipe, mais tout autant son groupe dont il arbore les couleurs, entonne les chants et fait respecter la réputation. [...]
[...] La baisse du degré d'insécurité ambiante Cet apaisement des pratiques est également corollaire à la baisse du niveau d'insécurité ambiant : il participe lui-même de cette baisse et est, à la fois, rendu possible par cette diminution du degré d'insécurité : on risque moins que pendant le Moyen-âge de se faire égorger dans la rue, et cette atténuation du sentiment de peur influe donc sur la conduite des individus. Cela rejoindra la centralisation et la monopolisation de la violence légitime par l'Etat. [Même cette violence légitime s'euphémise de plus en plus (torture publique---> abolition de la peine de mort).] C'est donc une pacification totale Le degré de violence tolérée décline. Cela apparaît donc logique que les passe-temps de ces protagonistes suivent la même évolution : B. [...]
[...] Elle utilise le sport pour sublimer les chamailleries en valeurs sociales positives. Chaque sport donne lieu à des représentations propres, des idéologies, des mythes. Ces représentations sont régulatrices des comportements puisque le sport diffuse des images moralisantes (le fair-play, l'effort sur soi, l'esprit d'équipe, le respect des règles). Ces valeurs sont aussi relayées par le cinéma et les médias en général : les valeurs véhiculées par le sport sont porteuses de messages qui s'appliquent à la vie en société : ne jamais renoncer, se battre pour réussir : le sport a donc aussi une portée éducative. [...]
[...] Le rôle de tuer est délégué au chien. Le système éducatif anglais, et notamment les Public schools ont contribué à ce que les passe- temps des aristocrates se diffusent et se propagent aux classe sociales inférieures diffusion des sports via un habitus bourgeois dans la société anglaise. Apparition de l'éthique et de la compétition sportive Il désignait, au début de son utilisation, les passe-temps des classes privilégiées. Ce terme s'est ensuite enrichi des idées d'éthique, de compétition, de record, de progrès. [...]
[...] Le moment semble donc adéquat pour questionner l'antinomie du sport et de la violence. L'analyse socio-historique signale l'absence de continuité entre le sport tel qu'on l'entend aujourd'hui - activité corporelle à caractère ludique, individuelle ou collective, dont la pratique suppose un entraînement et les respects règles - et le sport antique, celui des dieux des stades athénien ou olympien. Il existe une rupture historique qui justifie que la sociologie des sports se focalise sur les formes spécifiquement modernes des sports. [...]
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