Une sociologie de l'ordinaire - Erving Goffman

Thèmes abordés

Sociologie de l’ordinaire, Erving Goffman, interactionnisme symbolique, comportement de l’individu, étude de la société

Résumé du document

La sociologie s'est construite au tour de différents courants, le structuralisme (prima de la structure sur le comportement), l'interactionnisme symbolique, le fonctionnalisme.

L'interactionnisme symbolique se constitue comme une alternative au modèle classique, qui se créé aux Etats-Unis à partir des 60', sous l'influence de GOFFMAN et BECKER. Ils reprennent à WEBER l'idée qu'il faut partir des représentations que les individus donnent à leurs actions. Ils accordent beaucoup d'importance en plus à la situation. L'analyse de la société part du comportement de l'individu, mais elle se distingue de l'individualisme méthodologie, on ne réduit pas les actions à la recherche d'un intérêt, mais on analyse l'action en fonction de la situation.
Les interprétations des acteurs varient en fonction des situations. Pour eux, analyser la norme de manière extérieure n'a pas de sens, c'est-à-dire que la norme n'a de signification que dans une situation donnée. Chacun interprète les normes de manière différente, et les individus n'appliquent jamais mécaniquement les règles, il y a des marches de manœuvres.

Extraits

[...] Erving GOFFMAN : Une sociologie de l'ordinaire (1922-1982) Père fondateur de l'Interactionnisme symbolique. Les principes de l'interactionnisme symbolique La sociologie s'est construite au tour de différents courants, le structuralisme (prima de la structure sur le comportement), l'interactionnisme symbolique, le fonctionnalisme. L'interactionnisme symbolique se constitue comme une alternative au modèle classique, qui se créé aux états unis à partir des 60', sous l'influence de GOFFMAN et BECKER. Ils reprennent à WEBER l'idée qu'il faut partir des représentations que les individus donnent à leurs actions. [...]

[...] Il s'agit de donner une bonne image de soi mais c'est aussi répondre aux attentes des autres dans cette situation. On perd la face quand on est inadéquation avec la situation. Deux règles fondamentales de l'ordre social. Pour préserver sa face c'est la confiance en soi, pour G. on a pas conscience de la face attendue dans les situations, sachant que toutes ces situations obéissent à des rites : - De présentation : souligner qu'on entre en contact avec quelqu'un, d'évitement : éviter d'entrer dans une situation dont on ne connait pas l'issue, qui pourrait nous faire perdre la face. [...]

[...] L'interactionnisme laisse une place importante aux relations entre les individus, dans la construction de soi, mais aussi aux rôles sociaux que chacun endosse dans le jeu social. Pour G. l'individu est amené dans sa vie sociale à endosser tout un tas de rôle. Pour les interactionnistes les normes sont relatives, mais les déviances aussi, elles évoluent dans le temps. G. va étudier une situation très spécifique, le face à face, les interactions de la vie quotidienne. Les rituels d'interaction G. [...]

[...] Les points communs : rituels d'entrée et de sortie, remodelage de l'identité, une coupure entre le dedans et le dehors. L'enfermement dans des rôles d'aliénés Rituel d'entrée : une coupe de cheveux imposée, distribution de vêtements de l'établissement, confiscation des objets personnels, contrôle étroit des liens entre le malade et l'extérieur. Le remodelage de l'identité se réalise aussi par le contrôle des besoins primaires. Le reclus doit soumettre les moindres détails de sa vie aux règles et à l'autorité. Les interactionnistes considèrent que l'on peut toujours résister, G. [...]

[...] Il parle de rôle mais aussi de performance, pour G. tenir son rôle c'est une performance, tenir son rôle c'est maintenir son identité et sa dignité. L'affirmation de son identité, de sa face, passe aussi par la capacité des individus à ne pas se confondre avec le rôle. La vie sociale se découpe en plusieurs régions : - La scène, où se déroule la vie sociale où les individus doivent tenir un rôle social. - Les coulisses, les régions postérieures, où l'acteur peut changer de face et surtout relâcher les contrôles de sa face. [...]