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La première école de Chicago, 1918 - 1940, désigne un groupe de chercheurs appartenant à l'université de Chicago. Ce groupe a été le phare de la sociologie américaine. Burgess et Park sont les principaux sociologues de cette école. Aux Etats-Unis, on privilégie les méthodes empiriques car les sociologues sont moins attachés à la science que les européens. Le terrain de recherche privilégié est l'immigration. Chicago est l'idéal type de la société moderne, croissance démographique exceptionnelle, cette ville accueille de nombreux immigrés. Donc pour fonctionner, cette ville s'est divisée en une multitude de groupes sociaux divers, aux caractéristiques précises. Ces groupes ont une particularité : rupture avec la société d'origine et sont porteurs de valeurs traditionnelles dans une ville moderne. Les sociologues de Chicago ont mené une enquête sur le terrain et vont d'abord tenter de décrire cette ville. Ils vont remarquer une mosaïque d'aires naturelles diverses qui ont des caractéristiques propres. Cette méthode d'investigation est appelée : écologie urbaine car elle cherche à montrer que les espaces urbains se développent en fonction des besoins immédiats des arrivants. Ces sociologues sont des innovateurs car ils se sont posés la question de la manière dont les Hommes s'appropriaient un espace en rapport à des besoins, à des cultures. La ville fabrique le citadin, les arrivants sont des ruraux et deviennent citadins. Le citadin a une spécificité : il est plus tolérant car il est confronté à la différence et doit l'accepter. Cependant, il est individualiste, il porte peu d'intérêt aux autres, les relations sont beaucoup plus superficielles. Ils ont une large autonomie de penser et d'action, cependant, il y a une dépendance des individus entre eux : interdépendance très forte, même si le citadin n'appartient pas à un groupe particulier. Cette situation instable favorise la déviance. Les sociologues ont privilégié pour expliquer la déviance urbaine, le concept de désorganisation sociale qu'expriment des comportements qui découlent de l'éclatement de la société traditionnelle, et ceci dans le contexte d'une urbanisation désorganisée. Burgess dit que les immigrés s'intègrent dans la ville grâce à des niches écologiques (chez Park : aires naturelles) qui s'organisent par aires concentriques (...)
[...] Cette situation privilégie une facilité à la transgression des lois de la culture du pays d'accueil. D'où l'importance de l'acculturation. Le conflit de culture. On explique la déviance par une réaction des cultures minoritaires contre la culture américaine. La seule solution pour ces populations est de créer dans leurs niches écologiques, une reproduction de leur culture d'origine, mais ceci les éloigne davantage de la culture d'accueil, ce qui favorise la déviance. Entre la culture d'origine et la culture d'accueil, la population immigrée va s'inventer ses propres règles. L'approche inégalitariste. [...]
[...] La sanction définit donc la norme qui elle-même définit la déviance. Les sociologues de l'école de Chicago disent que la déviance n'existe que par rapport à la norme dont elle est dérivée. Tout comportement jugé non-conforme à la norme sociale est considéré comme déviant. La norme et la déviance se transforment dans le temps et sont différents selon les sociétés. Il ne faut pas confondre déviance et variance. La variance renvoie à des comportements atypiques, ce sont des actes critiqués mais pas sanctionnés. [...]
[...] L'harmonie sociale est un concept développé par E. Durkheim et correspond à la perte ou à l'affaiblissement des repères sociaux. Ce concept fut délaissé, en Europe, à partir de 1930 car la sociologie marxiste s'était imposée et proposait une vision de la société en tant que lutte des classes. Mais au même moment, les sociologues américains l'ont développé. L'école de Chicago, creuset de la sociologie de la déviance La première école de Chicago 1940, désigne un groupe de chercheurs appartenant à l'université de Chicago. [...]
[...] La ville fabrique le citadin, les arrivants sont des ruraux et deviennent citadins. Le citadin a une spécificité : il est plus tolérant car il est confronté à la différence et doit l'accepter. Cependant, il est individualiste, il porte peu d'intérêt aux autres, les relations sont beaucoup plus superficielles. Ils ont une large autonomie de penser et d'action, cependant, il y a une dépendance des individus entre eux : interdépendance très forte, même si le citadin n'appartient pas à un groupe particulier. [...]
[...] Il prend aussi en compte la pression des autres déviants. Il prend l'exemple de la marijuana. Celui qui prend de la drogue au début est psychologiquement normal. Becker met en avant la notion de plaisir en groupe. L'apprentissage de l'acte déviant consiste à mettre en avant les côtés positifs. Mais le cœur du mécanisme se retrouverait dans l'étiquetage. La société crée le déviant en le labellisant. La stigmatisation du déviant redit et répète ce qu'est la norme. Cela renforce la conscience collective mais exclu encore plus le déviant. [...]
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