Tout juste 160 ans séparent l'écriture du Manifeste du Parti Communiste par Karl Marx et notre année. A l'époque de l'écriture, le capitalisme se constitue et prend son expansion. La Bourgeoisie qui a triomphé de la noblesse prend le pouvoir sur l'état et sur l'économie pendant que le prolétariat s'organise dans de grandes unités de production.
Aujourd'hui, l'ère de la mondialisation et de la financiarisation du capital élargissent la mise en concurence des territoires et des populations. Depuis la rédaction du Manifeste du Parti Communiste, de nombreuses mutations économiques et sociologiques ont donc eu lieu.
Un siècle et demi plus tard, la société se trouve profondément transformée, et si quelques personnes ou groupes de personnes continuent de se réclamer de la pensée marxiste, les grands partis qui avaient pour essence la théorie de Marx semblent aujourd'hui admettre que celle-ci n'est plus, ou plus entièrement, adaptée à notre époque (...)
[...] Université Lille III UFR Histoire Année 2007-2008, Semestre 1 Tout juste 160 ans séparent l'écriture du Manifeste du Parti Communiste[1] par Karl Marx et notre année. A l'époque de l'écriture, le capitalisme se constitue et prend son expansion. La Bourgeoisie qui a triomphé de la noblesse prend le pouvoir sur l'état et sur l'économie pendant que le prolétariat s'organise dans de grandes unités de production. Aujourd'hui, l'ère de la mondialisation et de la financiarisation du capital élargissent la mise en concurence des territoires et des populations. [...]
[...] Ils créent ou non de la valeur et disposent d'une part définie dans la répartition des richesses. Le salaire dit de subsistance, c'est à dire nécessaire à la reproduction de la force de travail pour les travailleurs et la plus value pour les capitalistes (la bourgeoisie). Ce critère permet de définir la classe "en soi". C'est à dire la classe qui existe dans les faits. Pour Marx, une classe est également définie par la conscience qu'elle à d'elle même et de ses intérêts objectifs. [...]
[...] Les individus, pour être une classe "pour soi" doivent avoir le sentiment d'appartenir à un collectif ayant des intérêts communs. La classe "pour soi" doit avoir un projet "politique", des idées communes et exister pour ses intérêts qu'elle à identifié en ayant conscience du rôle qu'elle peut jouer en étant rassemblée et unie. Sans cette existence d'une classe "pour soi", cette dernière ne peut se hisser en tant que classe dominante et est contrainte à rester une classe dominée. Les classes ont donc des rapports conflictuelles, on parle de lutte des classes. [...]
[...] La théorie de Marx, qu'elle soit politique ou économique repose sur la division de la société en classes sociales aux intérêts antagonistes. Peut-on encore parler au XXIe siècle de lutte des classes ? Pour cela, il nous faut d'abord revenir sur ce qu'est une classe pour Marx. Pour Marx, "l'histoire de toute société jusqu'a nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes". Pour lui, l'explication de l'histoire doit se faire en pensant le rapport de la production avec le niveau de développement de l'économie et de la technologie d'une société. On parle alors de matérialisme historique. [...]
[...] En effet, il s'agit de voir si ces dernières peuvent être encore d'actualité dans une société ou le prolétariat semble en perte de vitesse au profit d'un salariat émietté. Il serait donc intéressant de voir si la société se structure toujours sur deux classes aux intérêts antagonistes ou si de nouveaux acteurs ont surgis, et notamment si la validité de la moyennisation de la société (avec l'émérgence d'une vaste classe moyenne) est à retenir. Il est sur que si on se place dans un contexte Français, nous assistons depuis plusieurs dizaines d'années à une fragilisation et au déclin de la classe ouvrière industrielle qui répond à l'émergence d'un nouveau prolétariat dans les pays du sud. [...]
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