Lors du cinquantenaire de Secours Catholique, le bilan d'activité de l'association a fait apparaître que ses bénévoles avaient secouru 1.8 millions de personnes dont une sur cinq disposait d'un revenu inférieur ou égal à 30 francs par jour, et ce malgré le RMI, l'aide sociale et l'énorme dévouement des associations. Nous le sentons bien autour de nous, même dans un pays riche comme la France, l'exclusion et la pauvreté progressent, même dans les périodes de croissance économique.
En France, les inégalités augmentent et la pauvreté touche aujourd'hui presque un jeune sur cinq. Le niveau de vie des personnes à bas salaires stagne. Quant aux salaires moyens, ils augmentent seulement de 0.5% par an depuis 1989. Depuis la création du RMI (revenu d'insertion minimum), le pouvoir d'achat n'a même pas progressé.
Le mot Exclusion avec sa connotation socio-économique, est apparu dans les années 70.
Il s'agissait alors de qualifier l'exclusion par rapport à la croissance économique, de distinguer la partie de la population qui jouait un rôle dans les affaires, qui profitait du développement, et celle que l'on pouvait négliger économiquement avant d'en accepter la marginalisation sociale.
Le mot est d'ailleurs assez imprécis et son origine remonte au XIXème siècle.
Ainsi l'exclusion sociale est devenu un thème politique des plus importants à l'heure actuelle en France, au centre des débats d'ailleurs avant les élections présidentielles de 1995, exigeant la recherche de ses facteurs de manière à y remédier.
C'est pourquoi nous nous intéresserons tout d'abord aux facteurs économiques liés au travail mais aussi à la classe sociale à laquelle on appartient. Puis nous verrons les facteurs sociaux.
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Les évolutions constatées sur le marché du travail peuvent contribuer à expliquer la montée de l'exclusion sociale : un chômage massif et une précarisation croissante des emplois sont des sources d'exclusion.
C'est en effet au tournant des années quatre-vingt, lorsque le nombre de chômeurs a dépassé le million, que les français ont pris conscience de l'existence de « nouveaux pauvres ».
C'est en créant des richesses que notre société crée de la pauvreté, essentiellement par le chômage. En effet, on sait que la pauvreté est liée à des difficultés d'accès à l'emploi (c'est-à-dire à la participation à la création de richesses), mettant en exergue un dualisme de la société reposant sur la privation d'emploi et de revenu décent (...)
[...] La relégation urbaine comme phénomène de ségrégation spatiale se traduit en France aussi par une dégradation des rapports sociaux et des identités collectives. Un rejet volontaire Phénomène plus rare heureusement mais qu'il ne faut pas oublier, la marginalisation volontaire existe aussi. Certaines personnes n'acceptant pas la société telle qu'elle est, choisissent eux même de s'exclure du processus de socialisation et de vivre à leur manière, selon leurs convictions. CONCLUSION Dernièrement, le projet Sarkozy sur la sécurité intérieur a suscité de telles indignations que l'auteur a amendé son texte in extremis avant de le présenter au Conseil des ministres. [...]
[...] Même indemnisés, les chômeurs subissent une baisse de leur revenu qui les condamne à remettre en cause leur consommation. C'est la première exclusion possible : ne plus avoir les moyens de se payer autre chose que du nécessaire dans une société où les consommations ostentatoires sont reines ! Par ailleurs, dans un contexte de chômage massif, les employeurs peuvent se montrer exigeants pour les embauches. En l'absence d'informations sur les qualités réelles des postulants à un emploi, ils vont se baser sur des critères indirects. [...]
[...] Le discours sécuritaire de la campagne présidentielle de mai juin 2002 a remplacé le discours axé sur la fracture sociale et notamment sur l'exclusion sociale des élections de 1995. Si bien que les nouvelles mesures engagées à propos de la sécurité pénalise l'exclus et d'après l'abbé Pierre le gouvernement fait la guerre aux pauvres plutôt qu'à la pauvreté C'est pourquoi la connaissance et la compréhension des facteurs de l'exclusion sociale apparaissent comme indispensables à la résolution de la fracture sociale. [...]
[...] Ce dernier disait à mesure que les règles de la hiérarchie sociales sont moins observées, tandis que les grands s'abaissent, que les petits s'élèvent et que la pauvreté aussi bien que la richesse cessent d'être héréditaire, on voit décroître chaque jour la distance de l'opinion qui séparait l'ouvrier du maître Cependant, cette absence de réelle mobilité sociale fait perdurer les mêmes schémas continuellement. Ainsi l'exclusion sociale semble être liée au fait que l'on naisse ou pas dans une famille de milieu populaire. Le seul facteur qui permettrait alors d'éviter cela devrait être l'école. Deux sociologues nous donne leur version : Selon Bourdieu, l'école favorise l'héritage social. [...]
[...] Nous le sentons bien autour de nous, même dans un pays riche comme la France, l'exclusion et la pauvreté progressent, même dans les périodes de croissance économique. En France, les inégalités augmentent et la pauvreté touche aujourd'hui presque un jeune sur cinq. Le niveau de vie des personnes à bas salaires stagne. Quant aux salaires moyens, ils augmentent seulement de par an depuis 1989. Depuis la création du RMI (revenu d'insertion minimum), le pouvoir d'achat n'a même pas progressé. Le mot Exclusion avec sa connotation socio-économique, est apparu dans les années 70. [...]
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