La jeunesse est une notion ambiguë difficile à définir, même si nous l'avons tous connu personnellement. Il a existé des représentations différentes des jeunes: soit ils n'existaient même pas, soit ils n'étaient que des « fils de », soit ils étaient des individus en crise à éduquer....
Les jeunes restent actuellement un enjeu important pour la société, car représentant l'avenir, il faut les éduquer et les aider à devenir adulte. Selon le sociologue de la jeunesse Olivier Galland, la personnalité adolescente présente plusieurs traits typiques: la sentimentalité, l'idéalisme, l'intolérance et l'esprit de système (qui conduit à disserter ou discuter) et la mélancolie. Ce sont pour lui les traits typiques de l'image sociale de l'adolescence encore aujourd'hui.
Le temps de la jeunesse nous semble découpable en divers tranches: la première où la famille s'occupe du jeune en le socialisant (c'est principalement là que se nouent des liens sociaux), dans la seconde tranche, on retrouve l'école, l'instance d'intégration en concurrence directe avec le foyer familial; enfin, le monde de travail est un lieu qui forme la jeunesse.
Ces trois institutions traditionnelles semblent les lieux principaux que traverse cette jeunesse actuelle. Les parents éduquent, accompagnent plus ou moins le jeune malgré ce que certains appellent la « crise de la famille », l'école lui ouvre les portes du savoir et le classe socialement pour le préparer plus ou moins bien à l'entrée dans la vie active. Or, l'emploi durablement précaire touche actuellement une fraction de salariés composée principalement de femmes et de jeunes peu qualifiés, et les inégalités scolaires existent toujours malgré l'effort des enseignants. De plus, certains médias ne parlent de nos jours des jeunes qu'en termes de problèmes sociaux (banlieues, incivilités).
Le célèbre philosophe Spinoza disait à ce sujet que « la meilleure façon de surmonter un mal consiste à le connaître dans toutes ses formes, et si possible dans ses causes ».
Alors qu'en est-il vraiment? Qu'est-ce qui explique la diffusion de cette image négative de la jeunesse? Que signifie dans le contexte actuel être jeune? Définir la jeunesse s'agit-il simplement d'évoquer une période de la vie comprise entre deux âges donnés?
Pour tenter de saisir cette notion de jeunesse dans sa globalité historique et donc mieux penser les jeunes, nous allons alors nous poser la question suivante: comment comprendre la jeunesse d'aujourd'hui de par son histoire, en tant qu'elle constitue aussi un groupe social de transition vers la vie adulte?
Cette problématique retenue va nous permettre dans un premier temps de mener un travail autour de la sociologie historique de la jeunesse (comment était pensée la jeunesse avant, et qu'elle a été son évolution ?). Ensuite, nous présenterons la jeunesse actuelle en abordant ses spécificités (la thématique de l'allongement de la jeunesse, des seuils…).
[...] Le retard du pays s'explique effectivement par la position dominante de ce domaine, mais aussi par l'influence grandissante du marxisme et de l'enseignement dukheimien Edgar Morin, l'un des premiers à avoir mis en évidence l'importance grandissante du fait juvénile et de la culture qui y était associée (p.52) en France, pense que la culture des jeunes peut agir sur la culture de masse en promouvant ses valeurs. Morin s'est opposé à Chamboredon pour qui la culture adolescente n'est qu'un conformisme adopté pour vivre une indétermination statutaire (p.51). Le débat qui va animer la seconde moitié des années 60 porte sur l'unité et l'éclatement de la jeunesse. Pour certains auteurs, il s'agit d'une classe d'âge homogène uniformisée, mais pour d'autres, la jeunesse n'est qu'un mot (sous la dir. de Jacques Touzeau p.220). [...]
[...] De plus pour les femmes le mariage n'est plus comme dans le modèle traditionnel d'après-guerre une forme d'établissement social, mais c'est le travail qui remplace cette fonction avec le travail féminin qui s'est fortement accru, il ne tient donc plus une place aussi importante qu'avant et peut être évité pour celles ne le désirant pas. D'autant plus que lors de la mise en couple l'emploi du temps des femmes est alors modifié : elles consacrent de plus en plus de temps aux tâches domestiques et lors de l'arrivée des enfants, les occupations liées à ces derniers occupent une grande place dans leur emploi du temps, ce qui explique en partie le report du mariage pour les femmes. [...]
[...] IV/ Le report de la vie en couple. Bibliographie ( Cazes Lucas, Les jeunes dans les villes : de la formation à l'emploi ( Drancourt Nicole, L'insertion des jeunes en France, PUF ( Drancourt Nicole, Roulleau-Berger, Les jeunes et le travail, Paris, PUF ( Erbès-Seguin Sabine, La sociologie du travail, Paris, La Découverte ( Galland Olivier, Sociologie de la jeunesse, Paris, Armand Colin ( Gauthier Madeleine, Guillaume Jean François (sous la direction Définir la jeunesse ? D'un bout à l'autre du monde, Québec, l'Harmattan ( Giret Jean-François, Pour une économie de l'insertion professionnelle des jeunes, Paris, CNRS Editions ( Lefresne Florence, Les jeunes et l'emploi, Paris, La Découverte ( Rose José, Les jeunes face à l'emploi, Paris, Desclée de Brouwer ( Touzeau Jacques (sous la direction Les jeunes de 1950 à 2000. [...]
[...] Pour les hommes le travail tient une place prépondérante dans leurs préoccupations et le mariage est plus ou moins une confirmation dans le passage au statut d'adulte. Le statut social jouait également dans la représentation de ce modèle synchronisé. Ceux qui en étaient le plus proche étaient les enfants d'ouvriers, en effet le passage au monde du travail était direct et pour passer ce stade il fallait pouvoir s'assurer une situation stable d'un point de vue économique et affectif. Ces jeunes ne poursuivaient pas leurs études et entraient directement dans le monde ouvrier. [...]
[...] Le report de la vie en couple La nouvelle phase de vie solitaire est un indicateur particulièrement typique de la redéfinition de la jeunesse. En effet ce report de la vie en couple n'est pas simplement une période d'attente mais aussi une phase d'expérimentation qui se vit sur un mode solitaire dans des situations sociales parfois comme un choix et parfois comme une contrainte. C'est une situation intermédiaire entre l'étape de cohabitation avec les parents et celle de vie conjugale, le jeune accède à une indépendance d'habitation mais n'a pas encore le rôle d'une personne vivant dans un cercle conjugal voire familial. [...]
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