La vie sociale est un phénomène des plus complexes. Une multitude d'événements se produisent sur terre qui concernent des millions de personnes. Au cours de l'activité humaine, des Etats et des civilisations sont nés et ont disparu, des villages ont été bâtis, des terres vierges cultivées, des guerres dévastatrices ont éclaté, des révolutions se sont accomplies. Ayant réalisé d'énormes progrès dans tous les domaines, le XXe a, néanmoins, soumis les hommes à des épreuves et à des dangers sans précédent.
[...] L'activité n'est pas un mouvement spontané de la personnalité. Elle est mue par des forces extérieures et intérieures qu'on appelle motifs. La motivation est un facteur essentiel de régulation spirituelle des activités vitales qu'il incite et auxquelles il donne une orientation sélective et stable. En tant qu'expression de l'activité de l'homme, la motivation définit le pourquoi et le comment de ses actions actuelles. Le concept de motivation embrasse un vaste champ de phénomènes intellectuels qui constituent la personnalité et son activité - les besoins, les attractions, les intentions les intérêts, les attitudes intérieures, les prises de position, les orientations axiologiques et les idéaux - , on n'entreprend rien et on ne peut rien entreprendre sans vouloir par là même satisfaire, directement ou non, ses besoins et ses intérêts. [...]
[...] Mode principal d'être social et individuel de l'homme, forme décisive par laquelle il s'affirme dans le monde, l'activité se présente comme un système complexe intégral. Elle inclut avant tout des éléments comme le besoin, le but, le motif et l'activité finalisée elle-même en tant que processus sous forme d'actions isolées, de gestes, d'actes. L'activité est toujours dirigée sur un objet déterminé. Et elle n'est rien sans cette objectivation. En outre, pour qu'une action puisse être exercée sur un objet quelconque, il faut employer des moyens appropriés. La notion de moyens d'activité a de multiples acceptions. [...]
[...] La famille est un instrument essentiel de formation de la personnalité: c'est là qu'un enfant, pour la première fois de sa vie, prend part à la vie sociale, qu'il en assimile les valeurs, les normes de conduite, les manières de penser, le langage et certaines orientations éthiques. C'est précisément au collectif primaire qu'incombe la première responsabilité devant la société. C'est à lui qu'échoit le premier devoir à l'égard du groupe social, de la société et de l'humanité. C'est par le collectif que l'enfant, en grandissant, devient membre de la société. De là son rôle décisif. L'influence qu'exerce un homme sur un autre peut être en général très limitée. [...]
[...] Les hommes s'opposent les uns aux autres et à la société dans son ensemble. L'aliénation entre les hommes est un mal qui ronge le corps de la société, où la vie de l'autre, même d'un être proche n'est qu'une vision éphémère pareille à un nuage évanoui. La bureaucratisation grimpante, l'utilitarisme et l'esprit techniciste font sensiblement diminuer dans la culture les chances de valoriser et de développer l'individualité de chacun. L'homme devient peu à peu pièce insignifiante dans le mécanisme géant du capitalisme au rythme duquel il doit se plier. [...]
[...] L'incapacité d'y parvenir conduit à désorienter l'individu et peut aboutir à des conséquences néfastes. Il se forme chez l'individu au cours de son activité une certaine hiérarchie des motifs, les uns devenant dominants et les autres subordonnés. On a découvert notamment une relation complexe, qui dépend de l'éducation, entre des motivations comme option pour soi, l'option pour une cause donnée et l'option pour un collectif. Dans le contexte de la société socialiste, l'éducation entraîne l'évolution des motivations dans un sens socialement appréciable. [...]
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