Dissertation : la famille est-elle toujours une institution ? Peut-on parler de désinstitutionnalisation de la famille ? En Quoi ? Ce document expose les changements dans l'institution familiale, de l'institution répressive à l'institution émancipatrice.
[...] Roussel nous dit également que Désormais, il est loisible de mener, en dehors de l'institution matrimoniale, durablement ou provisoirement, une vie commune, délibérément féconde ou stérile. On voit donc bien exprimer l'idée que les individus et notamment les jeunes refusent de voir leur vie intime réglée par les prescriptions d'un code général donné par l'institution familiale. Les familles ne sont plus des institutions, elle sont ce que nous en faisons. Les six grandes tendances décrites ci dessus n'ont été rendues possibles que par l'affaiblissement de l'institutionnalité qui assurait auparavant, à l'intérieur d'une société, le caractère sinon exclusif, du moins nettement dominant d'un régime démographique. [...]
[...] La quatrième tendance serait celle de la baisse du nombre des naissances, la France serait un pays qui vieillit. Ensuite, l'avant dernière tendance, toujours à propos des naissances, concerne la baisse du nombre de naissances hors mariage. Et enfin, sixième et dernière tendance qui se dégage des enquêtes statistiques, l'augmentation du travail salarié des femmes, même après avoir eu des enfants, les femmes veulent majoritairement rester sur le marché de l'emploi. On assisterait donc à la marginalisation du couple comme modèle domestique de référence. [...]
[...] C La famille reste une instance de socialisation La famille a toujours été considérée comme une institution fondamentale parce qu'elle remplit des fonctions anthropologiques et sociologiques essentielles. Elle tisse des alliances entre les groupes par la distribution des femmes, elle définit les rôles sexuels, elle établit des liens de filiation entre les générations, elle assure la socialisation primaire, elle est une unité économique. Perçue d'un point de vue aussi large, la famille reste une institution et la très forte augmentation du nombre des divorces et des familles recomposées n'enlève rien à la permanence des fonctions familiales. [...]
[...] Ce paradoxe avait déjà été énoncé par Emile Durkheim, la famille s'autonomiserait de plus en plus du voisinage en créant un groupe familial restreint mais, elle serait de plus en plus contrôlée par l'état comme nous l'avons vu dans le deuxième point de notre première partie. Ensuite, la famille serait selon De Singly : individualiste. Les relations iraient de pair avec une contraction de la famille. La famille actuelle comporterait de moins en moins de membres. Notons qu'au moins il y a de personnes dans une famille et plus les relations entre les personnes sont grandes. [...]
[...] On voit donc que l'institution répressive qui était mourante de par sa nature a su changer de visage pour devenir une institution émancipatrice qui semble avoir encore de beaux jours devant elle. B L'interprétation des données. Premier sociologue à parler de l'interprétation des données, évoquons tout d'abord Roussel. Dans son texte la double désinstitutionnalisation, ce dernier nous dit que les évolutions de comportements sont alarmantes car nous manquons de recul historique. Selon Roussel, c'est par un manque de recul historique et un goût pour la nouveauté que nous nous imaginons à tort que ce que nous observons aujourd'hui est sans précédent historique. [...]
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