sociologie, Everet, Hughes
En 1929, c'est la grande dépression. Cela a donné une nouvelle génération de sociologues. Cela a ébranlé la croyance en la solidarité des institutions qui sont apparues comme des façades. Il y a l'idée que le monde social peut être chaotique. Il peut y avoir des règles que l'on ne peut pas suivre. Cela a beaucoup influencé l'école de Chicago. Ils vont être plus attentifs aux micros interactions et un peu moins aux grandes lois sociales. Hughes s'inscrit en 1923 à l'université de Chicago. Il va ensuite y enseigner le travail de terrain. Il a fait beaucoup de terrain et il a contribué à la sociologie du travail. Il ne va pas l'aborder en terme de statistiques mais en terme d'interactions concrètes. Il va faire du travail un champ de la sociologie. Il s'intéresse beaucoup aux ouvriers et aux différences raciales. Il va être attentif aussi bien aux bas de l'échelle qu'aux cadres. Il a une écriture sociologique déconcertante pour les points de vue français car il a fait beaucoup de terrain mais il l'analyse que de manière anecdotique, ponctuelle. Il écrit des essais, quasi-conversationnels. C'est une écriture pas obsédée par la preuve. Il passe d'une idée à l'autre. On est très loin de la rhétorique des sciences naturelles. Dans son écriture il n'emploie pas de jargon, il veut employer les mots des gens. Il reprend les catégories de pensées des acteurs qu'il va mettre entre guillemets et il en fait des concepts. Il fait des catégories savantes à partir des catégories de pensées des acteurs. Les acteurs eux-mêmes ont commencé à déchiffrer le social, il fait une forme d'intelligibilité du social. Le découpage fait par les acteurs est celui sur lequel il doit s'appuyer. Il utilise également des exemples personnels. Il est fils de Pasteur. Il fait un lien entre son existence et ces recherches abstraites.
[...] On a accès à soi que par le biais du regard des autres. Cela le conduit à définir le drame social : drama of work. Le drame social du travail, c'est l'idée que chacun joue un rôle qui est théâtralisé avec une asymétrie, qui se joue dans des scènes de travail où il faut identifier devant qui on joue. Le médecin est-il médecin pour ces patients, par rapport à ces collègues où à une norme idéale du médecin. Le médecin est en lien avec des autrui significatif. [...]
[...] Il peut aussi y avoir une construction de rituels professionnels : le bizutage. C'est une mise à l'épreuve que l'on peut appeler de rite d'intronisation. Toute profession a ces rites d'intronisation. Ce sont des rituels promotionnels, rétributifs. Mais pour passer d'une étape à une autre il faut souffrir. Le bizutage implique une mise à l'épreuve. Ces rituels permettent la réassurance. Ces rituels permettent de sortir de l'interprétation individuelle, tout le monde y passe. Moins il y a de rituels, plus cela personnalise la carrière. [...]
[...] Dans son écriture il n'emploie pas de jargon, il veut employer les mots des gens. Il reprend les catégories de pensées des acteurs qu'il va mettre entre guillemets et il en fait des concepts. Il fait des catégories savantes à partir des catégories de pensées des acteurs. Les acteurs eux-mêmes ont commencé à déchiffrer le social, il fait une forme d'intelligibilité du social. Le découpage fait par les acteurs est celui sur lequel il doit s'appuyer. Il utilise également des exemples personnels. [...]
[...] - La carrière : Au fur et à mesure de sa carrière on monte en grade et on abandonne son activité première. Cela crée une distance par rapport à son rôle. - Comment les professionnels atténuent le drame social du travail ? En érigent son activité en profession établie. L'échelle du bas dit qu'elle protège les échelons supérieurs. Il y a une disqualification des échelons supérieurs. Il y a l'idée que l'échelon supérieur ne serait rien sans l'échelon inférieur. La désobéissance passive ou le freinage. On occupe son rôle de façon très modérée, on freine la production. [...]
[...] Ils vont en parler de manière critique. Le haut de l'échelle parle dans une grande habilité verbale. C'est avec les interrelations du bas et du haut que les sociologues peuvent étudier les échelles de prestige. Les professionnels ont tendance à se désigner comme professionnels. C'est ce qu'il appelle la tendance à la professionnalisation. On veut se présenter comme un vrai professionnel, car être un vrai professionnel c'est avoir du prestige. La présentation de soi peut donner lieu à une surévaluation de son métier que l'on transforme en une profession digne. [...]
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