Traditionnellement, avant le XIXe siècle, l'intégration et la socialisation étaient surtout fondées sur la proximité, sur des groupes primaires le plus souvent. Puis, avec l'avènement de la Révolution Industrielle, de nombreux changements eurent lieu, politiques, économiques, sociaux et culturels.
De plus en plus, avec la montée du capitalisme, le lien social s'établit par rapport au travail : c'est le travail qui intègre, par l'entreprise, les collègues, le syndicat. Il définit les modes de vie, les règles sociales, les solidarités. Or, aujourd'hui, le travail est en crise (...)
[...] Les solidarités familiales essaient en fait de pallier un manque de l'Etat : les familles sont obligées de subvenir aux besoins de leurs proches car ceux-ci sont exclus des aides par exemple Conclusion On a donc pu voir que la crise du travail pouvait compromettre la cohésion sociale car la socialisation se fait de plus en plus par le travail ; ainsi, les exclus du travail devient vite les exclus de la société. Le chômage et la flexibilité croissante contribuent à une certaine fracture sociale. D'autre part, le contrôle social a évolué et donne de fausses impressions de liberté, créant des inégalités et des tensions psychologiques. [...]
[...] La crise du modèle familial et des solidarités traditionnelles compromet elle aussi un peu plus la cohésion sociale. Toutefois, la cohésion sociale n'est pas complètement compromise. B. La crise du travail permet le développement de nouvelles formes de solidarité Le besoin croissant des plus démunis va en effet de pair avec le développement d'associations caritatives telles que les Restos du Cœur. Ces solidarités permettent le maintien de la cohésion sociale car un lien important persiste : ceux qui possèdent donnent aux autres, tant qu'ils le peuvent du moins. [...]
[...] Au XXe siècle, il a surtout été mis en place dans les entreprises pour stabiliser la main d'œuvre, standardiser les modes de vie, homogénéiser la demande etc. C'était un impératif économique que de contrôler la population et de la diriger. Or, cela a eu des conséquences sociales importantes : des modifications culturelles dues aux changements d'horaires, à l'obligation de porter la tenue de l'entreprise etc. Le personnel est alors régi par toutes sortes de codes, de règles parfois implicites qui font d'elle une main d'œuvre facile à gérer. Or, de plus en plus, le contrôle social évolue lui aussi. [...]
[...] Or, aujourd'hui, le travail est en crise. Cette crise, pourtant longue (une crise est censée être passagère, comme en médecine), se traduit principalement comme une évolution de la division du travail. Le taux de chômage a augmenté de 1985 à 1994 en France, laissant plus de 3 millions de personnes vivre avec moins de 3000 francs par mois millions l'année suivante. Le nombre d'emplois précaires lui, doublé sur la même période et concernait 1,4 millions de personnes en 1994. L'explosion de la flexibilité a créé de nombreux emplois précaires et un chômage structurel, les licenciés étant remplacés au fur et ä mesure par de nouveaux jeunes diplômés. [...]
[...] Dans quelle mesure cette crise du travail compromet-elle la cohésion sociale ? Nous verrons tout d'abord qu'elle peut la compromettre puis nous verrons qu'il y a des limites et des garde-fous. I. La crise du travail peut compromettre la cohésion sociale A. La cohésion sociale se fonde aujourd'hui sur le travail, or il est en crise On est passé en effet d'une société traditionnelle fondée sur les liens familiaux et le voisinage à un lien social principalement régulé par le travail depuis le XIXe siècle. [...]
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