L'institution familiale traverserait une crise. En effet, la diminution du nombre de mariages montre une crise de la nuptialité : ce nombre diminue fortement, il est passé de plus de 400 000 par an en France au début des années 70 à 254 000 en 1995. Les couples se marient de plus en plus tardivement et l'union libre progresse fortement.
En France, le nombre de couples en union libre est passé de 300 000 en 1962 à presque 2 000 000 au début des années 90. Cette forme de famille peut être considérée de deux façon différentes : comme un rejet du mariage ou comme un « mariage à l'essai ».
L'union libre prend ainsi parfois la forme d'une cohabitation prénuptiale, mais l'augmentation des naissances hors-mariages et la part importante des divorcés vivant en union libre semblent être symptomatiques d'un certain rejet du mariage (...)
[...] De plus, la fonction de solidarité de la famille se fortifie avec la crise économique car les enfants restent de plus en plus tard chez leurs parents. Cette solidarité s'effectue aussi au sein du couple. De plus en plus, l'homme n'est plus le seul à avoir un revenu, et les deux conjoints sont financièrement solidaires. Ainsi, la famille demeure un lien de socialisation et de solidarité. Bien sûr, elle est de moins en moins soudée par les liens économiques, mais ce sont les liens affectifs qui maintenant jouent ce rôle. [...]
[...] Les comportements domestiques et les rapports de sexes sont aussi transmis au sein de la famille. Nous pouvons remarquer en passant que le modèle social traditionnel de répartition des rôles demeure dominant. Ensuite, pour Annick Percheron, le troisième domaine de transmission des valeurs est celui des croyances religieuses. Dans les milieux très pratiquants, cette transmission s'effectue parfaitement, alors que ce n'est plus le cas dans la plupart des autres milieux. Pour finir, les valeurs liées à l'idéologie et au choix politique se transmettent des parents aux enfants. [...]
[...] Les organismes d'Etat reconnaissent de plus en plus l'union libre : les concubins peuvent exercer une autorité parentale conjointe depuis 1987, et le Trésor Public traite maintenant de la même façon les couples mariés et les non mariés. On pourrait croire qu'on assiste à une crise de l'institution familiale, mais elle subit plutôt de profondes mutations. La famille demeure un lien de socialisation et de solidarité. Elle partage ce rôle avec l'école, mais elle en est de loin le premier instrument car la socialisation dans le cadre familial débute dès les premiers instants de la vie de l'enfant. [...]
[...] Un autre aspect de cette supposée crise de la famille est la diminution de la fécondité qui concerne tous les pays industrialisés depuis le début des années 70. La taille des familles est de plus en plus restreinte car les enfants sont moins nombreux, et parce que rarement plus d'une génération cohabite dans une même famille. Tout ces changements de la famille, la crise de la nuptialité, et l'augmentation du nombre de divorces, semblent être des indicateurs d'une désagrégation de la famille. Celle-ci résulte de nombreuses mutations économiques et sociales. [...]
[...] Dissertation de sociologie Sujet : Dans quelles mesures peut on parler d'une crise de l'institution familiale ? Au cours des 40 dernières années (depuis la fin de la deuxième guerre mondiale), les groupes domestiques évoluent rapidement. Un ménage, par sa définition, est un ensemble des occupants d'une même unité d'habitation. Mais de nouvelles classifications sont apparues, créant une modification complète des ménages. Par exemple, les familles monoparentales, en 1962, étaient de familles, alors qu'en 2000, elles étaient 18 millions de familles. [...]
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