Comme le dit Kaufmann, « La couple commence par le choix du conjoint ».
Hier ce choix était opéré par les familles aujourd'hui il est « libre, ouvert et incertain ». Le choix n'est plus conditionné il peut donc à présent être dû au hasard ou calculé, ceci constitue un évènement majeur dans le choix du conjoint.
Alain Girard en 1964 écrivait : « n'importe qui n'épouse pas n'importe qui ». Vingt-cinq ans plus tard,Bozon et Héran après vérification des hypothèses par une étude déclaraient : « la foudre quand elle tombe, ne tombe pas n'importe où : elle frappe avec prédilection la diagonale ». L'endogamie est aujourd'hui moins forte grâce à une plus forte mobilité résidentielle, mais dont l'évolution reste faible. Par ailleurs, l'homogamie particulièrement forte des deux extrémités de l'échelle sociale.
Avec le temps, il y a eu une sorte de glissement des critères (le métier est moins discriminant que le revenu, les affinités culturelles prennent plus d'ampleur). Par ailleurs, il n'en reste pas moins que la pertinence du concept d'homogamie tout à fait vérifié.
Cependant, le concept a connu un glissement négatif. L'association entre homogamie et stabilité conjugale se fonde sur les ressemblances au sein d'un couple mais le lien entre hétérogamie et désaccord idéologique reste infondé.
Il est important de savoir que l'homogamie s'oppose à la représentation dominante qui veut que les couples soient fondés sur l'amour, nombreux sont ceux qui voudraient croire au seul dessin amoureux mais n'y parviennent pas, c'est là qu'intervient alors le concept d'homogamie.
Selon de Singly, il faut lutter contre le statisme et le déterminisme du concept et à cet effet poursuivre les recherches.
[...] Les réflexions identitaires vont alors se placer au centre des préoccupations et légitimer certaines inégalités. Chapitre VI : Vivre à deux Les échanges La complexité des flux Selon Michelle Perrot tout s'échange dans le couple. Le couple établit dès la première rencontre des règles de troc : chacun ayant des attentes spécifiques. Il est difficile de percevoir ces échanges au début du couple cependant l'intégration suit tout de même son cours. Elle peut être très rapide et ainsi très structurante. [...]
[...] Il n'est plus coutume de définir quand le couple commence. La durée de couple n'est qu'un faible indicateur, les seuils brouillés, mouvants s'ajoutent à l'impossibilité pour les partenaires de définir leur entrée en couple et leur niveau d'intégration. A ceci il faut ajouter des conceptions différentes de l'intégration d'un couple à l'autre. Selon Kaufmann, l'incertitude sur le degré de l'union estompe encore davantage les seuils Les seuils ne sont plus symbolisés autour d'un temps fort et plus fragile, susceptible de retour en arrière. [...]
[...] Mesurer les gains ? A première vue, les gains semblent impossibles à évaluer, leur valeur est difficile à définir, ils sont de plus difficilement décelables et produisent une interaction complexe impossible à mesurer. Les individus n'ont pas conscience de l'apport qu'ils reçoivent et donnent à la fois : leur reformulation identitaire est notamment part de leur capital à échanger et sans le savoir le couple est reconnu comme une instance de socialisation et éloigne ainsi les «époux du risque de suicide. [...]
[...] Ce qui signifie que la proximité sociale est mise en œuvre par les partenaires eux-mêmes. Selon Jean Kellerhals, ceci s'explique par une évolution des pratiques de l'homogamie, autrefois l'homogamie était contrôlée par la communauté alors qu'aujourd'hui elle est organisée par les conjoints, le couple se situe dans la courte durée de sa propre histoire Le lien entre homogamie et mobilité sociale est trompeur de ce fait. Le mariage n'est pas un moyen de conserver les hiérarchies sociales, au contraire, il permet à des gens ayant accumulés par quelque moyen que se soient un même niveau de cette hiérarchie, le mariage permet la proximité sociale acquise et peut être considéré comme un instrument de mobilité. [...]
[...] En effet, toute division interne est combattue dans le processus de construction de l'identité : sans jamais y parvenir, nous cherchons à être le plus cohérents possible. Lamise en couple offre la possibilité de renforcer cette cohérence, en reportant les dissonances les plus fortes sur le conjoint dans le cadre de la formation du moi conjugal Jean-G Lemaire définit une« configuration intéressante entre construction conjugale et processus identitaire les personnes ayant des troubles psychologiques vont notamment chercher un conjoint qui a les mêmes troubles, mais plus accentués, cette caricature d'elles-mêmespermettant de repousser le moi négatif »sur le conjoint et de renforcer le sentiment de leur propre valeur. [...]
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