La sociologie du corps - publié le 23/09/2013

Résumé du document

Dans toutes les sociétés, le rapport au corps est plus ou moins problématique. Dans la mesure où le corps est impliqué dans toutes les manifestations sociales et politiques, de l'antiquité à nos jours, on peut dire que le corps fonctionne comme un marqueur social, politique et sexuel.

L'évolution fait que l'on passe d'un mépris du corps pendant de longs siècles (instrument du libertinage, de la souillure, l'idéologie dominante tendait à mépriser le corps), à une revalorisation du corps qui devient un marqueur d'identité. L'importance actuelle accordée au corps est d'abord une réaction contre sa dévalorisation passée. Aujourd'hui, le physique a pris le pas sur l'esprit. L'aspect du corps, la façon de le porter sont autant d'éléments qui disent ce que l'on est censé être réellement.

Extraits

[...] D'autre part, ils prennent également des EPO : hormone produite Le problème posé à la société en général est la recherche de l'exploit à tout prix. Cela passe par la sculpture d'un corps idéal, ce qui renvoie comme dans le cas précédent aux valeurs de la société, car il y a des rapports entre le corps ou la recherche du corps parfait et l'exploit sportif avec cette différence tout de même que l'opinion publique accepte de voir des sportifs s'autodétruire pour une parcelle de gloire éphémère qui se paye par des atteintes physiques, tumeurs du foie, cancer du sein, stérilité, dépression, etc. [...]

[...] Meharabian conclut ses travaux en disant que c'est la convergence ou la concordance du système verbal et du système non verbal qui assure la meilleure réception du message. Le corps est engagé d'une autre manière dans la communication puisque chez les êtres humains, tout comportement comporte un message. Il est donc impossible de ne pas communiquer. Pourquoi sexuel ? Si on prend le pourtour méditerranéen, le respect et la considération que l'on témoigne aux femmes sont essentiellement liés à leurs fonctions procréatrices. Ce sont des mères en puissance Elles sont exclues de l'exercice du pouvoir : le corps politique est un corps masculin. Pourquoi ? [...]

[...] En effet, il explique que dans l'opération de reproduction, la contribution féminine, bien qu'étant indispensable, se limite à fournir passivement la matière (sang menstruel), que la forme et l'esprit de l'homme transforment activement par l'action du sperme. Donc puisque la femme est un élément passif, l'homme au droit de la soumettre physiquement et intellectuellement, car elle-même ne peut pas contrôler ses instincts. Donc pour l'ordre social, une femme privée de contrôle peut être très dangereuse. L'évolution fait que l'on passe d'un mépris du corps pendant de longs siècles (instrument du libertinage, de la souillure . L'idéologie dominante tendait à mépriser le corps), à une revalorisation du corps qui devient un marqueur d'identité. [...]

[...] Dans une étude faite en des femmes se déclaraient insatisfaites de leur corps et on s'aperçoit là qu'il ne s'agit plus de souffrir pour être belle mais quasiment de se torturer pour être parfaite Notre société n'est-elle pas en train de mobiliser les femmes et dans une moindre mesure les hommes dans une guerre sans fin contre son corps naturel ? On peut se demander si le but à atteindre à encore quelque chose d'humain puisqu'on souhaite obtenir un corps impeccable à coups de régimes impossibles, de médicaments incertains et de chirurgie infernale. On voit donc des femmes belles qui ne sont pas contentes de leur corps et ne voient que les défauts et les tares supposées. [...]

[...] Pourquoi on n'ose pas avouer que l'on n'arrive pas à se contrôler ? Car l'apparence est devenue une fin en soi et le corps idéal ou chimérique est devenu un mirage qui renvoie aux valeurs essentielles de notre société. Le dopage est devenu un problème dans la haute compétition : c'est un paradoxe en soi puisque le sport est sensé améliorer la santé et charrie des connotations positives. Un Esprit saint dans un corps sain Pourtant, les scandales sportifs se succèdent et le nombrent de décès de sportifs de haut niveau important. [...]