Les travaux contemporains s'orientent de fait, vers une utilisation ouverte des différents apports théoriques, dont a bénéficié depuis plusieurs siècles, la discipline sociologique ; ce sont des sociologies combinatoires. C'est le cas par exemple, de l'analyse stratégique pratiquée par Michel Crozier, ou encore de l'expérience sociale définie par François Dubet. Aujourd'hui, l'ambition des sociologues est de considérer l'ensemble des apports théoriques pour les combiner, car la sociologie la plus efficace est une sociologie capable d'intégrer des courants différents. Ce sont des théories qui ont réussi à faire une synthèse des différents courants, permettant de construire des modèles cohérents.
[...] Un des intérêts de cette vision est de montrer que l'articulation idéale de ces logiques ne va pas de soi, et qu'en particulier les individus, selon leur position sociale notamment, sont inégalement armés pour rendre opératoires et cohérentes ces différentes facettes de leurs actions et de leur identité. Sur un plan proprement théorique, une telle analyse, en termes d'expérience sociale tend, en outre, à montrer que les différentes approches sociologiques de l'action sociale, en particulier les approches classiques holistes et les approches individuelles, peuvent être utilisées complémentairement pour décrire des pratiques sociales, qui en elles-mêmes, contiennent cette pluralité de logiques. Enfin, la combinaison de plusieurs théories sociologiques permet davantage d'efficacité dans l'analyse des faits sociaux et des actions individuelles. [...]
[...] De plus, il se rapproche des théories des sociologies de l'acteur, du fait qu'aujourd'hui, les individus sont plus proches de la distance du système que de sa conformité. Selon Dubet, l'individu a une bonne capacité d'analyse et affirme qu'il ne faut pas réduire les individus aux rôles sociaux définis par la société, et insister plutôt sur la singularité des individus. Il y a donc une nécessité de relativiser l'intériorisation du social chez les acteurs, à l'opposé de la vision d'Emile Durkheim. [...]
[...] Ainsi, l'acteur, défini par Crozier dans L'acteur et le système, est avant tout une tête, c'est-à-dire une liberté ou, en termes plus concrets, un agent autonome, qui est capable de calculs et de manipulation, qui s'adapte et invente en fonction des circonstances et des mouvements de ses partenaires. Michel Crozier croit donc à l'autonomie des acteurs, c'est-à-dire qu'il existe des règles, mais l'organisation n'est pas toujours contraignante (cf. Erving Goffman Asiles), il n'existe pas de contraintes absolues. L'individu a des libertés, et une capacité de calculs, il peut s'adapter, inventer et interpréter. [...]
[...] Ainsi, la logique d'intégration existe dans la mesure où notre identité et nos actions, résultent en grande partie de l'intériorisation du social, et où nous aspirons à une intégration satisfaisante au corps social. La stratégie La stratégie est le pôle proche de la sociologie de l'acteur, telle que celles de Raymond Boudon et Michel Crozier. Comment les individus cherchent à s'intégrer grâce à une action ? Quelle est l'analyse stratégique ? Quels avantages, intérêts à défendre, ou sources de pouvoir peut-on voir dans l'action ? [...]
[...] Ce sont des théories qui ont réussi à faire une synthèse des différents courants, permettant de construire des modèles cohérents. Acteur et système chez Michel Crozier Michel Crozier s'intéresse à l'organisation, qui est un ensemble humain formalisé, hiérarchisé en vue d'assurer la coopération et la coordination de leurs membres dans l'accomplissement de buts donnés. Ce sont, en fait, des structures (entreprise, hôpital, lycée, institution), qui regroupent des individus, avec des règles hiérarchisées, car c'est le meilleur moyen de faire coopérer les individus, de coordonner leurs actions, afin d'atteindre un objectif. [...]
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