Ce document est une dissertation complète et entièrement rédigée qui porte sur la sociologie du cinéma. Dans une première partie, nous évoquerons l'incorporation croissante des études cinématographiques et médias dans le système universitaire anglo-saxon, qui correspondrait ainsi à une reconnaissance institutionnelle du cinéma et du film comme un produit culturel dominant, dont il s'agit à la fois de comprendre l'influence et l'importance dans son interaction avec les valeurs et normes de la société, mais également à le coopter comme outil de domination symbolique.
La deuxième partie s'intéresse ensuite au film et au cinéma plus généralement comme des émanations idéologiques – l'expression des normes et valeurs que les classes dominantes cherchent à imposer ou pérenniser, ou encore l'expression d'un caractère national comme l'évoque Turner pour le film australien, ou encore l'effort de l'Etat en France à entretenir une production cinématographique domestique typiquement française.
Enfin, la troisième partie s'intéresse plus particulièrement au film comme expérience de fait social dans la salle de cinéma. Cette partie traitera d'éléments à la frontière entre psycho-analyse du public à travers l'expérience individuelle ou collective vécue en regardant un film, et la sociologie du film comme fait social qui cherche à la fois à satisfaire une attente intellectuelle de la part du public, et jouer son rôle de média de masse, ou de loisir populaire.
[...] Ce n'est que petit à petit que la sociologie du cinéma a commencé à s'affranchir de son biais littéraire initial, mais également à appréhender le film au-delà de sa valeur esthétique en tant qu'oeuvre littéraire, et s'intéresser au contenu lui-même, qui correspond somme toute à une représentation stylisée de la réalité – poussée jusqu'au bout pour des films de Science-Fiction ou Fantastique, mais une représentation malgré tout, portant en elle des symboles et codes reflétant le psyché de la société composée de l'audience, mais aussi des institutions impliquées directement ou non dans le processus de production du film. Le cinéma comme émanation idéologique des classes dominantes. On peut considérer le cinéma comme une émanation des préférences de loisir de masse à travers des mesures tangibles. [...]
[...] Le cinéma comme expérience sociale individuelle et collective. La norme dominante d'expérience du film reste la salle de projection – créant ainsi un espace à la consommation du film comme bien culturel. Salson & Arnal[7] (2015) montrent que le film crée la possibilité de tisser de nouveaux liens sociaux, et de donner un contexte culturel aux interactions sociales entre individus composant l'audience à la projection. La richesse des profils de ces individus est importante car elle combinera forcément des spectateurs intermittents et d'autres habitués aux salles de cinéma – des cinéphiles comme des profanes. [...]
[...] Vallon, Serge. « Le cinéma fait son immigration culturelle », VST - Vie sociale et traitements, vol. no 69, no pp. 3-3. Salson, Agnès, et Mikael Arnal. « Boîte à idées » Rêver les cinémas, demain. sous la direction de Salson Agnès, Arnal Mikael. [...]
[...] Aux Etats-Unis, ce n'est qu'à partir des années 1960 et 1970 que la sociologie du cinéma a commencé à proliférer, coïncidant avec le développement de départements de médias et cinéma sur les campus universitaires outre-Atlantique. Ces éléments sont discutés par Darré[3] (2006) et notamment sur la tension perpétuelle entre le cinéma comme manifestation de loisir populaire – donc de masse- et un exercice intellectuel qui cherche à exploiter sa symbolique pour porter des messages. Cette problématique de la sociologie du cinéma, présentée par Tuner dans son ouvrage sera discutée selon le plan suivant : dans une première partie, on évoquera l'incorporation croissante des études cinématographiques et médias dans le système universitaire anglo-saxon, qui correspondrait ainsi à une reconnaissance institutionnelle du cinéma et du film comme un produit culturel dominant, dont il s'agit à la fois de comprendre l'influence et l'importance dans son interaction avec les valeurs et normes de la société, mais également à le coopter comme outil de domination symbolique. [...]
[...] 122-136. Beaurain, Nicole, Christiane Passevant, et Larry Portis. « Le cinéma populaire et ses idéologies », L'Homme & la Société, vol no pp. 5-8. Freitas Gutfreind, Cristiane. « Les approches phénoménologiques entre cinéma et histoire », Sociétés, vol no pp. 21-31. [...]
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