Une des questions transversales en sociologie est celle du dualisme entre individu et société. Les phénomènes sociaux doivent-ils être expliqués à partir de l'individu ou de la société ? La plupart des paradigmes sociologiques se construisent autour de cette articulation. Ajoutons toutefois que certains auteurs comme N. Elias ont tenté de dépasser cette opposition structurante. Les théories de l'action rationnelle constituent un des grands paradigmes des sciences sociales. Elles expliquent le social à partir des comportements des individus. C'est sur ces théories et à travers une genèse des théories de l'action rationnelle que nous allons nous interroger (...)
[...] Avant de présenter les postulats de base de la théorie des choix rationnels chez Boudon, nous nous devons de restituer le contexte des travaux du sociologue. En effet, Raymond Boudon écrit dans les années 1960/1970 au moment où les théories structuralistes connaissent un affaiblissement. Ainsi, sa théorie vient au bon moment L'individualisme méthodologique en tant que paradigme pose que les phénomènes sociaux peuvent se comprendre au travers de l'analyse des comportements individuels et notamment par l'agrégation de ces derniers. Cela a pour corollaire que des notions comme les classes sociales, les groupes perdent de leur valeur dans le vocabulaire sociologique. [...]
[...] Le chef de file de ce courant est Raymond Boudon. Cependant, avant de considérer les principaux postulats de la théorie du choix rationnel, nous nous devons de faire un détour par l'économie et notamment par l'école marginaliste autrichienne dans laquelle l'individualisme méthodologique va puiser ses fondements. Une science lorsqu'elle émerge dans le champ disciplinaire doit considérer les autres disciplines. Sa constitution est en effet faite d'emprunts afin de se référer à une méthode de connaissance, un domaine d'étude et de distanciation pour ne pas phagocyter une autre science. [...]
[...] Dans cette optique, ne sont rationnelles que les actions ayant des raisons objectives. Le second type est une rationalité en fonction des croyances. Elle prend la forme de X avait de bonnes raisons de faire Y car il croyait que Z Ici, l'acteur social légitime son action en cherchant des justifications. Dans la réalité sociale c'est souvent cette rationalité qui introduit du subjectif que nous rencontrons. Enfin, il existe une rationalité quasi totalement subjective. En effet, ici il n'est pas question de savoir si les raisons de l'acteur sont bonnes ou mauvaises, vraisemblables ou invraisemblables. [...]
[...] Les théories de l'action rationnelle constituent un des grands paradigmes des sciences sociales. Elles expliquent le social à part des comportements des individus. C'est sur ces théories et à travers une genèse des théories de l'action rationnelle que nous allons nous interroger. Pour cela nous étudierons formation des théories de l'action rationnelle des origines économiques aux thèses du sociologue français Raymond Boudon. Ensuite, nous tenterons de mettre au jour les éléments internes de la critique. En sociologie, c'est l'individualisme méthodologique qui se charge de véhiculer les théories de l'action rationnelle. [...]
[...] Par ailleurs, l'information n'est pas toujours optimale sur le marché quel qu'il soit. Tout en étant attaquable cette théorie mérite d'accorder une capacité décisionnelle à l'individu. Cependant, il est nécessaire de mettre des barrières à la rationalité ainsi qu'à la capacité d'action des individus. Enfin et comme nous l'avions laissé entendre initialement la théorie de l'action rationnelle est une des grandes orientations de la sociologie française. Pour cela les nouvelles théories sont réalisées soit dans la lignée soit en opposition mais certainement pas indépendamment. [...]
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