La notion de risque est aussi ancienne que l'homme lui-même. L'homme selon la mythologie grecque était le moins bien pourvu en défense, n'ayant ni carapace, ni griffe, ni fourrure pour se protéger contre l'hostilité de son environnement naturel, la vie primitive était donc semée de risques. Le risque se décrit comme une mesure du danger, lequel serait une combinaison de l'ampleur d'un dommage et de la probabilité de sa survenance. Or, force est de constater que le progrès scientifique et technique a fortement amélioré les conditions de vie humaines réduisant de ce fait les risques naturels, des famines aux maladies. Ainsi, la science et la technique promettaient le bien-être et la sécurité à notre civilisation. Pourtant, elles n'ont pas permis l'avènement du risque zéro, bien au contraire comme le constatent D. Bourg et J.L Schlegel dans parer aux risques de demain: le principe de précaution . Ulrich Beck qualifie même nos sociétés, pour reprendre le titre de son ouvrage, de « sociétés du risque ». Et les médias attisent aujourd'hui notre terreur du risque. Mais, face au risque réel se profile un risque intuitif, ressenti différemment suivant les personnes et les situations, suivant qu'il est subi telle une intoxication alimentaire ou qu'il est accepté tel un risque d'accident de voiture. Nos sociétés peuvent donc être qualifiées de « sociétés du risque » face à une demande grandissante de sécurité face à l'apparition de nouveaux risques.
[...] Le comportement du consommateur joue un rôle considérable dans ce domaine. Mais le rapport entre pays dits développés et pays en voie de développement reste caractérisé par une exploitation des ressources sans souci ni du développement des pays producteurs ni de la pérennité des ressources utilisées. On a longtemps utilisé la formule de la dégradation des termes de l'échange pour traduire la perte du pouvoir d'achat des pays producteurs de matière première en raison de la chute des cours. Mais l'environnement peut-il être compatible avec une logique marchande? [...]
[...] Mais face aux nouvelles menaces, D. Bourg et J-L Schlegel constatent qu'il ne faut pas attendre une quelconque certitude pour agir et prônent ainsi la mise en œuvre généralisée du principe de précaution. Ce principe se rapproche du principe de responsabilité du philosophe Hans Jonas qui avait pour objectifs de veiller à ce que l'humanité continue d'exister dans l'avenir et sauvegarder la qualité proprement humaine de cette existence mais commande de s'abstenir alors que le principe de précaution incite à l'action. [...]
[...] Les sociétés occidentales face aux risques La notion de risque est aussi ancienne que l'homme lui-même. L'homme selon la mythologie grecque était le moins bien pourvu en défense, n'ayant ni carapace, ni griffe, ni fourrure pour se protéger contre l'hostilité de son environnement naturel, la vie primitive était donc semée de risques. Le risque se décrit comme une mesure du danger, lequel serait une combinaison de l'ampleur d'un dommage et de la probabilité de sa survenance. Or, force est de constater que le progrès scientifique et technique a fortement amélioré les conditions de vie humaines réduisant de ce fait les risques naturels, des famines aux maladies. [...]
[...] Car il semble évident que si tous les Etats avaient le même niveau de développement, la planète deviendrait invivable du fait de l'accumulation des déchets, de la pollution d'où les inquiétudes face au développement de la Chine, dont le poids démographique à de quoi préoccuper les sociétés occidentales. Une remise en cause de notre mode de vie semble incontournable. Ainsi, il n'est pas paradoxal de parler de sociétés du risque pour qualifier nos sociétés occidentales En effet, si les risques traditionnels ont été nettement réduits, l'apparition de nouveaux risques caractérisés par leur invisibilité et leur imprévisibilité actuelles justifient les peurs de l'homme occidental. Les médias devraient non pas attiser cette peur mais informer pour le responsabiliser dans ses comportements. [...]
[...] Au-delà c'est aux hommes politiques à changer leurs comportements. En effet, soumis à réélection sans limitation du nombre de mandats, ils ont tendance à ne traiter que les dossiers les moins difficiles et à remettre à plus tard les réformes fondamentales qui risqueraient de heurter l'opinion publique. Or l'action sur l ‘environnement ne révèlera ses résultats qu'à long terme d'où le rôle important de l'Etat dans ce domaine. - Un rôle de régulation et d'arbitrage important revient donc à l'Etat afin d'assurer prévention et précaution tout en permettant à la société de progresser également dans d'autres domaines Les lois qui retardent sur les mœurs sont dangereuses. [...]
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