On appelle mobilité sociale le changement de position sociale d'un groupe d'individus que l'on mesure par le passage d'une profession et catégorie socio-professionnelle (PCS) à une autre entre deux générations. Il faut se garder de confondre mobilité sociale de mobilité géographique et, dans la même mesure, mobilité sociale et mobilité professionnelle.
Elle peut se mesurer au niveau d'un individu. On va alors appeler mobilité intra-générationnelle lorsque l'individu va changer de profession et catégorie socio-professionnelle (PCS) dans une même génération. On parle de mobilité intergénérationnelle quand on compare la mobilité entre deux individus et parfois entre deux générations. Il existe aussi la mobilité verticale et la mobilité horizontale. Il y a mobilité verticale lorsqu'on monte ou descend dans la hiérarchie et horizontale lorsqu'il y a changement de profession et catégorie socio-professionnelle (PCS) sans changement dans la hiérarchie évident (...)
[...] Est-ce que toute cette dynamique de mobilité va continuer ou se figer ? Un des facteurs favorable de mobilité est la capacité des entrants dans le marché du travail en saisissant les opportunités. Paradoxalement, il est plus difficile pour les jeunes de rentrer dans l'emploi (précarité, moindre importance des diplômes Tout ceci représente un frein à la mobilité. Ce n'est pas parce qu'on a un diplôme supérieur à celui de ses parents qu'on a forcement une position sociale supérieure. A l'inverse, on peut avoir un diplôme inférieur et une position sociale supérieure. [...]
[...] Certaines écoles se sont fermées aux jeunes issus de milieux populaires. On a alors pu voir une augmentation de la discrimination positive et de la démocratisation sélective. R. Boudon explique les inégalités de cursus scolaire par des calculs de risque. Pour Bourdieu, le capital est un ensemble d'atouts qui vont assurer un revenu. Il peut se transmettre par les relations familiales. Il y a une très faible distance entre apprentissage culturel scolaire et familial. La famille ne semble pourtant plus avoir beaucoup d'influence. C'est une culture de masse. [...]
[...] Société démocratique et mobilité sociale. Tocqueville fait la différence entre les sociétés démocratiques des sociétés aristocratiques. Dans les sociétés démocratiques, les gens sont égaux ; ils ne pensent pas qu'il puisse exister des personnes supérieures ou inférieures aux autres. Dans les sociétés aristocratiques, les gens sont par essence supérieurs ou inférieurs. Il n'existerait plus de privilèges en démocratie. On devient chef en fonction de nos compétences et non pas en fonction de la naissance. Pour Tocqueville, l'égalité est mentale mais pas nulle. [...]
[...] A l'inverse, l'égalité des chances reste un idéal non réalisé mais qui a des effets réels à long terme. La mobilité sociale va entrainer peu à peu, par brassage, l'égalité des chances. Mais elle reste un mythe, conditionné par les inégalités de départ. Celles-ci sont un frein à la mobilité. II- La mesure de la mobilité sociale. On essaye, par des instruments scientifiques, de mesurer les mobilités sociales entre deux générations. On appelle ces instruments les tables de mobilité. Il en existe deux : la table de destinée et la table de recrutement. [...]
[...] III- Les facteurs de la mobilité sociale. Avant de donner les facteurs, il faut tout d'abord distinguer mobilité structurelle de mobilité nette. La mobilité structurelle est l'ensemble des changements de position sociale lié directement aux changements de la structure des emplois. L'évolution de la structure des emplois est un facteur fondamental de la mobilité sociale. La part de la mobilité structurelle a augmentée entre 1993 et 2003 mais la mobilité nette représente tout de même les 2/3 de la mobilité sociale. [...]
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