société, inégalités, égalité, équité, justice, injustice
Avoir la chance de naitre ou non « avec une cuillère en argent dans la bouche ». Cette expression commune est très révélatrice des inégalités qui existent entre les individus et ce dès la naissance. Si dans les démocraties qui ont adoptées le principe de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », ils ne naissent pas tous au sein d'un même milieu social ni avec une même richesse. Certes aucun homme ne peut prétendre être supérieur à un autre en vertu de son statut social. Mais cette égalité clamée également dans la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis de 1776, n'empêche pas le développement d'inégalités sociales.
Dans quelle mesure une société qui contient des inégalités peut-elle être considérée comme juste ?
[...] Les inégalités sont inhérentes à la vie en société Des inégalités naturelles inéluctables Dès lors qu'on admet qu'une société est « un ensemble d'êtres humains vivant en groupe organisé », il faut considérer le développement d'inégalités entre les hommes. Dans les sociétés modernes où le principe de la propriété et du statut social sont essentiels les inégalités sont inévitables. Les différences entre les hommes sont facteurs d'inégalités. En effet tout le monde n'a pas les mêmes capacités intellectuelles ou bien manuelles. Chaque individu possède ou non un talent qu'il peut utiliser et exploiter ou non à bon escient et le différencier des autres. [...]
[...] Les régimes autoritaires, notamment le nazisme considérait la population juive comme inférieure et n'ayant en conséquent pas les mêmes droits que les citoyens allemands. Cette inégalité de droits est injuste et injustifiée, une société juste ne permet pas l'inégalité de droits ou l'inégalité devant la loi. Mais cette égalité juridique est insuffisante. Egalité et justice sociale L'égalité juridique ne permet pas à elle seule d'accéder à une égalité sociale. C'est parce une société juste ne peut s'accommoder d'inégalités que des Etats comme la France ont mis en place un système de redistribution des richesses. [...]
[...] En somme, une société juste peut s'accommoder d'inégalités si celles-ci ne dépassent pas certaines limites et tant qu'elle tend à les réduire. Le but à atteindre n'est pas une égalité stricte qui est une chimère, et qui de surcroit est également injuste, mais une égalité proportionnelle. Cette égalité proportionnelle permet de maintenir un juste milieu entre le trop et le pas assez. Autrement dit une société juste doit tendre à davantage d'équité. Par conséquent la notion d'équité semble être plus à même de répondre à un idéal de justice que celle d'égalité. [...]
[...] En effet un partage des compétences se met en place, chacun exerce l'activité pour laquelle il est le plus habile afin que chacun y tire un avantage. C'est ainsi que se structure la société. Une coopération sociale se met en place au titre de l'intérêt commun. En définitive une société juste est une société basée sur l'échange sociale et qui contente le plus grand nombre aux dépens d'une minorité. Des inégalités acceptées en vertu de l'équité Il n'est pas contradictoire de dire qu'une société juste peut renfermer des inégalités. Mais ces inégalités ne peuvent être tolérées que si elles sont justifiées. [...]
[...] Si chaque ménage payait la même somme quelque soit son revenu une injustice manifeste serait donc établie. Margaret Thatcher avait mis en place en 1990 un impôt de ce type comme base de la fiscalité locale au Royaume-Uni ce qui a précipité sa chute. La redistribution inégale des biens en fonction du revenu des individus est justement liée aux inégalités criantes qui existent entre les citoyens. Une société juste tient compte des inégalités entre les personnes et tend à les réduire en mettant en œuvre un système de redistribution des richesses et diverses aides. [...]
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