Chorégraphies dansées en l'honneur de Michael Jackson à Tokyo, New York ou Madrid, bataille de polochons géante sur l'esplanade du Trocadéro à Paris, demandes de mariages sur le parvis de Notre Dame à Paris?Ces événements se suivent mais ne se ressemblent pas, et pourtant on les qualifie tous de « Flash Mob », ou mobilisations éclair. Mais qu'est-ce qu'un « Flash Mob » ? Le principe est simple : rassembler un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d'avance avant de se disperser rapidement. Bien que d'apparences loufoques, voire ridicules, ces événements rassemblent une quantité croissante de personnes (jeunes et vieux, hommes et femmes, de sensibilité de gauche et de droite?) désireuses de construire et effectuer un projet en commun. Il est néanmoins indispensable de rappeler que ce projet n'est qu'éphémère, et nous constaterons au fur et à mesure de notre étude qu'il s'agit là d'un enjeu clé dans notre compréhension de ce véritable phénomène de société qu'est le Flash Mob.
[...] Pour parvenir à nos fins, nous avons pris connaissance des divers Flash Mobs organisées à Paris au mois de janvier. Nous ne pouvons nier le fait que nous éprouvons des difficultés à en trouver à cette saison car le froid hivernal est tout de même l'ennemi des Flash Mobs Nous avons cependant retenu trois Flash Mobs : - La première est le dimanche 24 janvier, elle consiste à former des couples pour la saint Valentin qui s'embrasseront pendant un court instant. [...]
[...] Le mieux pour les participants étant tout de même un tonnerre d'applaudissement à la fin de la Flash Mob lorsque tout le monde se disperse. Cela nous permet donc de comprendre que les Flash Mobs ne sont pas des événements désintéressés dans la mesure où les organisateurs cherchent la satisfaction des passants mais aussi de ceux qui verront la vidéo sur Internet en leur donnant le sourire. Mais la réussite de la Flash Mob dépendra majoritairement de la réaction des passants selon qu'ils l'apprécient ou encore même selon qu'ils y prennent part eux-mêmes ! [...]
[...] Les problèmes soulevés sont donc vastes. Notre génération est plus honnête car elle réduit la variété des sujets. Quelle est la taille de ce groupe d'engagés au sein de collectifs, et comment se soude-t-il? Génération précaire se retrouve à un niveau européen. Jeudi Noir s'autoproclame à Lille, Lyon, Toulouse Il y a eu des manifestations de la France qui se lève tôt en Bretagne ( se lever et faire n'importe quoi dans la rue en disant que c'est pas parce qu'on se lève tôt qu'on va voter pour Sarkozy.) La question du buzz médiatique incite à ce que la majorité des évènements se passe à Paris. [...]
[...] Il y a un jeu de secret et du public dans le squat. Comment vous organisez-vous ? Au niveau de l'organisation, elle est militaire : assurer la communication, les contacts, la politique . Il faut souligner que ce collectif n'est pas une association, il n'y a pas d'élus. Génération précaire est apolitique ; ça explique la parole libre avec les parlementaires de tous bords. Jeudi Noir est plus technique, ce collectif est composé d'acteurs du logement, de gens ayant une formation dans les médias, en sciences politiques, en journalisme, en économie N'avez-vous pas peur de la récupération politique ? [...]
[...] Cependant il ne veut pas faire un flash mob pour n'importe quoi, sinon le concept perd de l'intérêt. En effet il y a une volonté de faire quelque chose de différent. L'idée de groupe est aussi importante. Il a gardé des contacts avec des participants, notamment grâce à Facebook. Des liens se sont créés entre des personnes qui ne se seraient autrement jamais rencontrées car il y a des personnes de tout âge (des enfants ont aussi participé) et de tout milieu. [...]
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