Société, conflit, nature humaine, justice, conflits sociaux
Les conflits sociaux semblent à priori naître des passions humaines. En effet, chaque individu est poussé par ces dernières à agir selon son intérêt particulier, et à vouloir dominer l'autre, dans un climat de rivalité, de méfiance et de fierté. Cependant, il sait que la vie sociale est indispensable à son développement. C'est donc ce que Kant appelle l' « insociable sociabilité » des hommes qui a poussé ces derniers à créer des lois. Dans une société qui n'est pas régie pas des lois qui ont pour principes l'égalité et la liberté, la lutte pour faire reconnaître sa liberté et sa capacité à désirer par autrui, pour arriver à ses fins, est factrice d'inégalités qui ne sont pas régulées. Les hommes le plus forts dominent les plus faibles, ou la majorité prend le pouvoir. Ainsi, il semblerait que le droit soit, comme son étymologie l'indique, fait pour rétablir ce qui est courbe en l'homme, c'est à dire ses passions, afin d'obtenir la paix sociale et le bien-être de tous. Cependant, on a vu dans l'histoire des sociétés injustes qui pourtant, ne connaissaient apparemment pas de conflits sociaux.
Ainsi, l'injuste est-il synonyme de conflit social ? L'utopie du juste et du moral est-elle en accord avec la personne humaine ? Une société sans conflit est elle une société juste ?
[...] Une société sans conflits est elle une société juste ? Les conflits sociaux semblent à priori naître des passions humaines. En effet, chaque individu est poussé par ces dernières à agir selon son intérêt particulier, et à vouloir dominer l'autre, dans un climat de rivalité, de méfiance et de fierté. Cependant, il sait que la vie sociale est indispensable à son développement. C'est donc ce que Kant appelle l' « insociable sociabilité » des hommes qui a poussé ces derniers à créer des lois. [...]
[...] Une société sans histoire est-elle imaginable ? L'homme, constamment changeant, peut-il vivre dans une société figée par une rationalité absolue ? Les conflits semblent ainsi être l'énergie même qui fait vivre une société, qui ne peut donc pas, pour exister, être absolument juste. Mais quel est alors le rôle du droit ? Peut-on vivre en paix dans une société constamment balancée de passions en passion, sujette à tous les conflits ? Une société, pour être juste tant au niveau des relations particulières qu'au niveau de l'individu lui même, ne peut donc pas se passer du conflit pour exister .Nous pouvons voir à partir de l'histoire que notre justice actuelle se base sur les conflits antérieurs. [...]
[...] Cette légitimité ne peut être obtenue que si chaque individu conserve sa liberté, sa raison, sa capacité de juger si les lois choisies et les décisions politiques sont équitables ou non et garantissent l'égalité. C'est pourquoi Rousseau propose, dans son Contrat Social, les fondements d'une société juste, basée sur la liberté et l'égalité de chacun, afin de garantir l'absence d'injustices et d'inégalités qui peuvent conduire aux conflits sociaux. Selon lui, si l'individu aliène ses droits naturels envers le groupe social, il n'en conserve pas moins sa liberté. En effet, la liberté sociale ne peut être la licence puisque celle ci n'a pas de limites et qu'autrui constitue une limite à la licence. [...]
[...] Ainsi, une société juste peu et doit , pour exister, connaître des conflits, puisque ceux-ci ne sont pas nécessairement synonymes d'injustices. Nous avons pu voir que l'utopie d'une société juste n'était pas en accord avec l'ambivalence humaine et était donc, d'une manière ou d'une autre, factrice de conflits internes ou de révoltes violentes, les passions ayant été trop longtemps bridées. L'ambiguïté humaine semble ainsi se refléter sur le fonctionnement de sa société. C'est cette ambiguïté même qui lui permet d'évoluer : la raison corrige les erreurs des passions, les conflits permettent la naissance et le perfectionnement du juste et surtout, la conscience de son existence. [...]
[...] On a vu en effet dans l'histoire, l'exemple du travail dans une société communiste. Le travail, nécessaire au fonctionnement d'une société moderne, est motivé par les désirs humains puisqu'il permet de répondre à ces derniers. Cependant, lorsque l'intérêt général se substitue à l'intérêt particulier, l'individu ne travaille donc plus pour lui mais pour la société. Cette dernière, étant abstraite, peut-être difficile à concevoir : ainsi, en URSS ainsi qu'en Chine, on a vu de nombreux ouvriers qui cessaient tout simplement de travailler, n'ayant aucune motivation. [...]
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