Les valeurs, les normes, les règles d'une société ne sont pas innées. Elles s'imposent à nous dès notre naissance par un processus qu'on appelle la socialisation. Ce processus est marqué par deux phases d'apprentissage : la socialisation primaire qui se déroule pendant l'enfance, période clé de la construction identitaire où la famille et l'école jouent un rôle essentiel, puis la socialisation secondaire qui se déroule à la fin de l'enfance et permet à l'individu de s'intégrer dans de nouveaux sous-mondes spécialisés (entreprises, associations, partis politiques, syndicats...) (...)
[...] C'est ainsi que la socialisation se prolonge tout au long de l'existence. Cependant, nous pouvons noter que l'individu ne fait pas qu'apprendre ces règles, il les intériorise, c'est-à-dire qu'il les intègre à sa personnalité. Ainsi, les Esquimaux trouvent cela naturel de se saluer en se frottant le nez l'un à l'autre alors que les Françaises, elles, se font la bise . En fait, quand un individu se retrouve confronté à une situation où il doit effectuer des choix, il y a des solutions qu'il ne prend pas en compte car elles sont pour lui impensables. [...]
[...] L'individu est donc avant tout un être socialisé largement influencé par la société, ce dont il n'a même pas conscience. Mais quand il essaie de se différencier, de se distinguer des modèles sociaux dominants dans la société, il est rattrapé par le phénomène de contrôle social. Je crois que l'individu refuse inconsciemment certaines actions car il sait qu'il sera fortement sanctionné par la société s'il transgresse les règles. II- Mais la socialisation fait aussi de l'individu un être individualisé L'individu participe activement à sa socialisation Nous pouvons voir cependant que la socialisation ne détermine pas complètement la personnalité de l'individu. [...]
[...] On peut voir aussi que ce sont les actions et les comportements des individus qui conduisent à ces changements. Si une opinion commune prend de plus en plus d'importance dans la société, ses membres vont se dire qu'il faut la faire respecter et elle finira par devenir une norme car les individus sanctionneront ceux qui ne la respectent pas. La socialisation ne conduit donc pas forcément au conformisme puisque l'individu participe activement à sa socialisation et aussi parce que c'est lui qui est à l'origine des règles sociales. [...]
[...] Nous pouvons aussi citer l'exemple de Simone de Beauvoir qui vivait encore à une époque où les femmes avaient un rôle bien précis et devaient se conformer à un certain modèle imposé par la société. C'est pour cela qu'à son époque on comptait peu de femmes dans le milieu intellectuel. Elle a su s'émanciper de cette pression exercée par la société en s'instruisant. Elle a marqué et marque encore la pensée intellectuelle en posant un œil juste sur la condition féminine dans son œuvre Le Deuxième sexe. [...]
[...] Nous pouvons donc conclure que la socialisation est un processus réciproque : si l'individu est bien socialisé par la société, il influence en retour cette société. Il faut donc l'analyser avec subtilité sachant que cela dépend de plusieurs paramètres. Si chaque individu est unique, chaque individu a une façon différente d'appréhender la pression de la société. On peut ainsi se demander si notre époque actuelle détermine beaucoup plus que celles passées les individus (avec les médias, la mode par exemple . ) ou bien si elle permet au contraire de se différencier plus facilement (avec la promotion de la diversité culturelle, de la tolérance . [...]
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