La socialisation est un processus universel et intemporel de long terme qui suit l'individu de la naissance à la mort. C'est l'apprentissage pour l'individu d'un ensemble de valeurs, de normes et de rôles lui permettant de s'intégrer dans la société en sachant comment s'y comporter. Elle peut être différenciée selon le sexe de l'individu, dans ce cas les normes, les valeurs et les rôles acquis et attendus ne sont pas les mêmes en fonction du sexe, ils se veulent intégrateurs et doivent permettre à l'individu de mettre en œuvre des attitudes ou des comportements attendus par la société en fonction du fait qu'il soit un garçon ou une fille. Ainsi la socialisation n'est pas un processus uniforme.
Mais le processus de socialisation, plutôt qu'un phénomène résultant d'une transmission perpétuelle entre les générations, est-il un modèle en constante évolution et en équilibre instable ? En quoi le caractère différentiel selon les sexes de ce processus, caractéristique des modèles sociaux traditionnels, en est-il affecté ?
[...] Il est donc vrai que la socialisation lors de sa transmission et de son apprentissage engendre des différences entre les deux sexes, phénomène dont découle à juste titre le terme de socialisation différenciés Le modèle social traditionnel semble en effet fortement ancré dans les mentalités communes et peut disposé à évoluer. Cependant, on assiste depuis quelques temps à une certaine évolution de ce modèle qui tente de rapprocher les conditions masculines des conditions féminines et de dépasser le modèle social traditionnel de différenciation des sexes. Il y a plusieurs facteurs à cette évolution : extension du travail féminin, évolution des choix scolaires, transformation de la famille. Ce modèle semble donc s'effacer progressivement, mais sa disparition et une socialisation totalement autoritaire sont elles pour autant possible ? [...]
[...] De même dans les mêmes conditions le temps domestique des femmes augmente de 60% alors que celui des hommes n'augmente que de 43%. On peut déduire d'après ces chiffres que le modèle social traditionnel dans lequel l'homme s'occupe de sa vie professionnelle et la femme des tâches ménagères persiste, la répartition des temps sociaux au sein du ménage étant encore trop inégalitaire. En fait, le partage du temps domestique dans un ménage se fait selon les fonctions économiques des conjoints. [...]
[...] Bibliographie indicative Filles-garçons : Socialisation différenciée ? [...]
[...] La socialisation en tant que transmission de normes et de valeurs conduit la plupart du temps à la différenciation des rôles masculins et féminins. La socialisation est l'apprentissage d'un ensemble de valeurs, de principes moraux, qui renseignent l'individu et lui dictent des manières de se comporter en fonction de ce qui est acceptable et de ce qui en l'est pas, mais c'est aussi un apprentissage de normes, règles de conduite, découlant directement des valeurs. La socialisation est aussi un apprentissage de rôles en fonction du statut des individus. [...]
[...] Ainsi la famille et en constante évolution et connaît différentes formes : familles monoparentales, recomposées dans lesquelles les rôles évoluent et où l'on assiste à un plus grand partage de l'autorité entre le père et la mère. En effet, on est loin de l'image traditionnelle du père autoritaire chef de la famille aujourd'hui l'éducation se base moins sur l'autorité que sur l'affection et les sentiments. Et comme les hommes et les femmes se sentent plus égaux, leurs rôles tendant à se confondre, la socialisation transmet cette égalité et la socialisation se veut de moins en moins différenciée. La famille n'est plus un lieu où la stabilité est de rigueur, mais un lieu en constante évolution. [...]
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