La socialisation : anthropologie culturelle, notion d'habitus, etc.

Résumé du document

S'intéresser à la socialisation c'est étudier les moments où on s'est formé, où se sont formées nos manières de voir, de penser. Par la sociologie de la socialisation, on comprend mieux les actions. L'histoire individuelle et l'histoire collective sont déterminantes, parce qu'elles sont les moments de la construction de l'identité, et parce qu'elles se rappellent aux individus lorsqu'ils agissent. On s'oppose alors à toute nature innéiste des choses. Ce que l'on est, et ce que l'on devient dépend de son histoire. En sociologie, on considère que l'identité humaine est un construit.

Comment se construit-on ? Et comment se défait-on de son identité ? (...)

Extraits

[...] Il y a même du bricolage pour aménager des règles informelles. Piaget souligne qu'il y a encore un peu d'égocentrisme, et ceci est repérable dans la manière où chacun cherche à l'emporter sur les autres. C'est dans ces jeux de billes là qu'on assiste à une multiplication de procès pour tricherie etc. S'il y a tricherie, c'est parce que les enfants savent jouer, comprendre les règles, les assimiler mais ils n'ont pas encore cette capacité à rendre les règles recevables moralement. [...]

[...] Pourquoi parfois les lois du monde social ne se reproduisent-elles pas ? L'une de ses hypothèses, c'est qu'il y a des situations dans lesquelles rien ne met en éveil l'habitus et ou il n'y a donc pas de situation d'allodoxie (décalage donc plus forte chance d'échec) Lahire croit en l'habitus, mais cet habitus est plus ou moins déterminant. Dans un monde social de plus en plus différencié, où il y a extrême diversité des rôles, il y a dans certaines sphères sociales une mise en éveil de l'habitus. [...]

[...] Le phénomène d'allodoxie, c'est l'écart entre son habitus et un état du champ social dans lequel on est. L'habitus est un ensemble de dispositions qui se transfèrent dans d'autres situations sociales. L'habitus marque le corps. Paul Willis L'école des ouvriers en Angleterre (fin 70's) Etude qui fait fonctionner la notion d'habitus. Il a une interrogation : Pourquoi, lorsqu'on s'intéresse aux orientations scolaires, aux destins professionnels, on constate ne reproduction sociale ? Boudon, L'égalité des chances : Si les fils d'ouvriers deviennent ouvriers, c'est qu'en fait, ils font des calculs rationnels. [...]

[...] Ces potlatchs entretiennent la concurrence : les individus se mesurent. Il y a aussi une constante démonstration des émotions (tristesse, joie, agressivité) : Dès les premiers temps de l'enfance, il y a des cadres de socialisation qui invitent à une telle manifestation de soi. Ce que retient Benedict, c'est que la plupart des gens sont façonnés à la forme de leur culture, et notamment à cause de l'énorme malléabilité de leur nature originelle. Les individus sont plastiques à la forme modélisatrice de la société dans laquelle ils sont nés Abraham Kardiner. [...]

[...] La socialisation dans l'anthropologie culturelle : L'anthropologie culturelle, c'est le travail fait pour explorer des sociétés non occidentales, dites indifférenciées (non marquées par la division du travail social), des sociétés de l'oral (qui n'ont pas l'écrit pour se penser) Les anthropologues culturels ont pour préoccupation de voir comment se forgent les identités. Ils vont au plus près des sociétés voir comment on forme les jeunes générations, comment le moi social se construit. Le principal apport de ces anthropologues est lié à leur souci de comparer les sociétés. [...]