"Observer" est le fait d'assister à une scène sociale, en tant que "spectateur", et de retranscrire avec soin à l'écrit ce que l'on a vu. Ainsi, nous étudierons tout ce qui fait partie de l'environnement d'un lieu choisi : individus, situations, aménagements, objets… Tous ces éléments régissent en quelque sorte l'ordre social d'un lieu.
Les individus, qui sont ici le cœur de notre analyse, communiquent en permanence. La communication n'est pas seulement verbale, bien au contraire, c'est un processus multicanal. Ainsi, il s'agira de comprendre les ajustements permanents entre les individus, leurs gestuels, leurs comportements, cette synchronie qui existe sur un tel lieu… L'observateur est aussi un chercheur doté de compétences acquises, et se rattache au monde des sciences humaines.
J'essaierai en tant qu'observateur d'avoir un point de vue "étic" (externe), mais aussi "émic" (interne), en tant que membre de cette société. Cela permettra, s'il y a lieu, de comprendre encore mieux les comportements spécifiques des individus. La culture du groupe observé, c'est-à-dire la « culture réunionnaise » ici, doit être connue pour être membre. Comme je suis d'origine mauricienne, j'essaierai tout de même d'avoir un point de vue émic si nécessaire, afin de comprendre davantage mon lieu d'observation. Il faut souligner que la culture et la communication sont fortement liées, la communication c'est la culture en actes…
[...] Toujours selon l'auteur, l'organisation de l'espace influe beaucoup sur le type de communication/d'interactions, et le système social et culturel marque le type d'organisation de l'espace. L'espace peut être considéré comme une ressource rare. Par exemple, l'espace public est divisé en autant d'espaces privés qu'il y a de participants, de concurrents, d'individus. Il existe alors des ajustements et réajustements de l'espace par les Hommes : une sorte de rituel naturel La boîte à outils de Goffman (anthropologue et linguiste) nous sera également indispensable à notre démarche. [...]
[...] Observer c'est le fait d'assister à une scène sociale, en tant que spectateur et de retranscrire avec soin à l'écrit ce que l'on a vu. Ainsi nous étudierons tout ce qui fait partie de l'environnement d'un lieu choisi : individus, situations, aménagements, objets Tous ces éléments régissent en quelque sorte l'ordre social d'un lieu. Les individus, qui sont ici le cœur de notre analyse, communiquent en permanence. La communication n'est pas seulement verbale, bien au contraire, c'est un processus multicanal. [...]
[...] C'est un principe fondamental dans notre société, c'est le principe même de l'intégration. Avec les théories de la proxémique ou de la kinésique, je constate qu'il existe des règles ou normes physiologiques, et morales qui régissent la société. Lorsqu'il y a un non-respect de ceux-là, on observe alors une situation de rupture qui met en péril l'ordre social. C'est ce que j'ai observé, par exemple, avec la scène du clochard. Un ordre social régnait sur l'arrêt de bus avant son arrivée, puisque les usagers du bus avaient à peu près les mêmes attitudes et comportements, ils attendaient le bus, et étaient disposés de façon à respecter leurs propres intérêts (distance et espace personnel). [...]
[...] J'ai pu observer un jeune homme se faire gronder dessus par le chauffeur lui-même, pour lui dire de remonter à l'avant du bus. Cela a donc provoqué une certaine gêne chez cet usager. On peut quand même dire que c'est une stratégie de la part des leaders c'est-à-dire des usagers qui veulent contourner le chemin défini par la bonne règle, afin d'avoir accès au bus plus rapidement, sans avoir à attendre. Ils seront également prioritaires dans le bus pour certaines places (places assises du fond par exemple). [...]
[...] L'abribus, d'une longueur de 3 mètres environ, est installé sur le trottoir, mais ne constitue aucune gêne à la circulation des piétons, qu'ils soient utilisateurs des transports publics ou non. Il est de type auvent c'est-à-dire non collé à un mur, permettant donc les piétons de contourner l'abri à l'arrière comme à l'avant, en fonction de l'abondance des usagers. Dans l'abribus j'ai noté la présence d'un cadre d'informations avec un plan des parcours des différentes lignes (très simplifié : noms des arrêts uniquement) et leurs horaires de passage, ainsi que les numéros et les couleurs des lignes de bus qui s'y arrêtent. [...]
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