Un problème devenu majeur dans les sociétés dites « modernes » est l'augmentation sans cesse du suicide à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Durkheim constate que ces sociétés ne cessent de changer, de muter et ces changements influencent les passions individuelles, c'est-à-dire leurs activités. Toutefois, ces observations nécessitent d'être explicitées pour en savoir un peu plus sur les caractéristiques du type de suicide que Durkheim appelle anomique.
Qu'est-ce que l'anomie ? En quoi est-elle différente des autres types de suicide et donc qu'est-ce qui fait de l'anomie un type de suicide à part entière ?
Voici un extrait du document : "Le suicide anomique se traduit par un défaut de régulation où l'individu se retrouve perdu dans un corps social, terme plus adéquat que la société, car les normes et les règles sont floues ou trop absentes. De ce fait, vient le suicide. En effet, l'individu a besoin d'être cadré, d'être régulé ce qui lui sert de base, d'appui pour pouvoir s'épanouir et accomplir ses désirs qui doivent être eux-mêmes contrôlés. Le suicide anomique se confond souvent avec le suicide égoïste, un autre type de suicide développé par Durkheim qui se traduit par un individu qui se sent oublié, inutile ou ignoré par le corps social et met donc fin à ses jours. En d'autres termes, le suicide égoïste est dû à un défaut d'intégration"
[...] Les hommes ont besoin du soutien de leur conjoint, possèdent un appétit sexuel plus développé et, du coup, se développent chez l'homme un désir de s'épanouir, des projets. Si l'union rompt, c'est tout l'avenir de l'homme qui se brise et entraîne donc le suicide. Tandis que la femme a toujours gardé des rôles domestiques et l'union ou le mariage ne changeront pas ses tâches. La femme ne va donc pas chercher à s'épanouir davantage car ses désirs sont plus restreints et plus limités que l'homme. [...]
[...] De ce fait, vient le suicide. En effet, l'individu a besoin d'être cadré, d'être régulé ce qui lui sert de base, d'appui pour pouvoir s'épanouir et accomplir ses désirs qui doivent être eux-mêmes contrôlés. Le suicide anomique se confond souvent avec le suicide égoïste, un autre type de suicide développé par Durkheim qui se traduit par un individu qui se sent oublié, inutile ou ignoré par le corps social et met donc fin à ses jours. En d'autres termes, le suicide égoïste est dû à un défaut d'intégration. [...]
[...] Ceci dévie du contexte épistémologique; ce qui devient paradoxal vis-à-vis de l'intention de Durkheim qui cherche à faire de la sociologie une science exacte. Conclusion Le suicide anomique est davantage un facteur régulier et spécifique car il est plus majoritairement présent dans les cadres domestiques et industriels lors de défaut de dérégulation bien que l'anomie survienne aussi pour des raisons économiques. Cela dit, le maître de la sociologie française; Durkheim, nous semble être moins vigilant de ses intentions épistémologiques sur ce type de suicide. [...]
[...] Or, Durkheim constate que ce sont les plus pauvres qui se tuent le moins. Cette observation est davantage renforcée par l'illustration des pays tels que l'Irlande où la majorité des individus vivent dans le seuil de pauvreté mais où le suicide est rare. La misère protège affirme Durkheim, [ . ]les suicides sont d'autant plus nombreux qu'il y a de gens qui vivent de leurs revenus DURKHEIM Emile, Le suicide) B. Des desirs a reguler Le progrès économique apporte et rend dépendant aux individus une satisfaction matérielle toujours plus forte. [...]
[...] L'individu a des besoins, comme l'animal, qui sont limités mais ses désirs sont moralement infinis. Il faut donc les réguler, soit par un système mécanique où, peu importe sa différence, il agit pour le corps social, soit par un système organique qui utilise les talents individuels sous forme de compétences pour agir en faveur du corps social, ce dernier exerçant une force extérieure qui limite les désirs des individus et qui le rend ainsi joyeux dans son ensemble. Mais lorsque ces facteurs moraux sont déstabilisés, les individus sont alors eux-mêmes perturbés du fait de la coercition (contrainte extérieure) du corps social et c'est ce qui explique l'ascension du taux de suicide. [...]
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