La sociologie ne naît pas par hasard. En effet, le XIX° siècle s'est révélé assez propice à l'avènement de cette science nouvelle. Elle est le résultat de longues mutations concernant la société, tant sur le plan des idées, des croyances, que sur celui d'un comportement, d'un regard nouveau sur la société elle-même. Nous assistons au passage de la société traditionnelle, à la société moderne. Trois révolutions vont bouleverser l'ordre en place : la révolution française crée une rupture politique, la révolution industrielle, une rupture économique, et enfin, la science et, notamment, le positivisme s'imposent de manière à créer une révolution intellectuelle. Dans la société traditionnelle, l'ordre social était jugé comme déterminé par des forces naturelles. Tandis que la société moderne est régie par des lois qui permettent le fonctionnement du social. La sociologie va, donc, favoriser une analyse objective des faits sociaux, qui va permettre de comprendre et de faire face aux problèmes d'une société nouvelle. Nous allons donc nous demander comment les fondateurs de la sociologie ont-ils organisé cette science nouvelle à son commencement ?
[...] Dans son ouvrage intitulé Le suicide il explique que Le seul moyen de contester cette proposition serait d'admettre qu'un tout est qualitativement identique à la somme de ses parties, qu'un effet est qualitativement réductible à la somme des causes qui l'ont engendré, ce qui reviendrait ou à nier tout changement ou à le rendre inexplicable Durkheim insiste aussi dans Les règles de la méthode sociologique sur le fait que le groupe est différent des individus qui le forment. En effet, isolément, l'individu souffre d'un manque d'énergie . Cette réalité sociologique est primordiale. Il en découle d'ailleurs la notion de conscience collective A travers Durkheim, l'objet d'étude devient la reproduction de la réalité collective. A partir de cela, il peut traiter d'une autre problématique, qui est, d'ailleurs, universelle : déterminer de quelle manière les individus réussissent à s'organiser en société, sans rompre le lien social par des conflits. [...]
[...] Il a cherché à expliquer intégralement la société naissante. Il se dote, à la manière de Comte et Durkheim d'un projet scientifique. Dans Le capital il explique : Le développement de la formation économique de la société est assimilable à la marche de la nature Des lois, identiques à celles qui régissent l'ordre naturel, mettent en place les évolutions des structures des sociétés (permettant à l'individu une vie matérielle). L'un des enjeux les plus marquants de la sociologie de K. [...]
[...] Le développement industriel a ses effets, mais la perte des structures garantissant l'ordre traditionnel aussi. La sociologie va donc, dans un sens, étudier, décrire, caractériser les deux types de société qui se succèdent : à partir de 1887, ceci est entrepris par l'allemand Ferdinand Tönnies. Nous pouvons donc déjà souligner que l'un des fondements de la sociologie est de décrire la société, ainsi que ses modes de fonctionnement, avec le plus de rigueur et de précision possible. C'est ce qu'étudie E. [...]
[...] Aussi pouvons-nous parler d'une sociologie compréhensive. En effet, l'individu possède une stratégie d'action et le sociologue se doit de prendre en compte son point de vue. Ainsi, le chercheur est renseigné sur le sens donné par l'individu à son action. Cette notion d' action sociale diffère de celle instituée par E. Durkheim, qui est celle de fait social Tandis que l'action sociale est comprise à travers les individus, le fait social se comprend à travers l'ensemble du groupe social, à travers la conscience collective, à travers la conscience collective. [...]
[...] Qualitativement, il s'agit d'avoir une approche compréhensive : nous retrouvons ce type d'études à travers les monographies, les entretiens, par exemple. Concernant l'observation directe, F. Le Play fut le premier à tenter d'instituer une méthode. Il travailla sur des monographies : son ouvrage, intitulé Les ouvriers européens daté de 1855, est un recueil de 36 monographies. En effet, F. Le Play s'insinue dans la vie familiale afin de l'analyser. Tout en compensant la perte de temps qu'il occasionne par un dédommagement financier, il se plaît à interroger sur divers aspects de leur vie, les ouvriers. [...]
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